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Billet d'humeur

Le clash / le crush du mercredi : Du "Contest" à la pelle !


Publié le : 20.06.2018 I Dernière Mise à jour : 20.06.2018
A son tour, le syndicat des professionnels du tourisme lance un concours de start-up. I Crédit photo Adobe Stock

Auteur

  • Thierry Beaurepère

Il n’y a pas que le gouvernement d’Edouard Philippe qui, de temps à autre, se délocalise ! Le 22 juin, les Entreprises du Voyage mettent le cap sur… le Cap Ferret. Il faut dire que les pieds dans le sable, on bosse quand même mieux que dans la salle de réunion non climatisée du chic immeuble de l’Avenue Carnot !

C’est donc dans la huppée station du bassin d’Arcachon que le syndicat organise son premier "Tourism Trophy" qui verra s’affronter dix start-up, parrainées chacune par une entreprise du tourisme dont le patron aura tout autant loisir de défendre les couleurs de son jeune poulain que de déguster coquillages et crustacés à la Cabane du Mimbeau. Le programme est alléchant !

Au rythme où vont ces "compétitions de jeunes pousses", il n’y aura bientôt plus assez de nouvelles entreprises pour batailler. Pardon, je voulais dire de "start-up contest". Car pour être dans le vent dans le monde merveilleux des jeunes pousses, il faut speaker english ; faire de la disruption, travailler en co-working et privilégier le stand-up meeting !

Même le Concours de la chanson de l’Eurovision s’y met, de plus en plus souvent rebaptisé "Eurovision song contest". Ca fait peut être plus fun mais les artistes, eux, sont toujours aussi kitchissimes.

Mais je m’égare ! Une "compet" de plus pour le tourisme, donc. Amadeus, Air France et Aéroports de Paris avaient ouvert le bal en 2014 avec le T3 Business Forum (ça fait pro et sérieux), presque avant-gardiste à l’époque !  L’IFTM Top Resa a la sienne (le bien nommé "startup contest"). Quant à l’APST, elle résiste aux anglicismes, avec son prix du Jeune Entrepreneur du Tourisme. Tout de suite, ça claque moins…

Des leaders à la traîne

Tour Hebdo a également organisé en avril dernier son premier "start-up game" qui a vu s’affronter six jeunes pousses sous les yeux ébahis des grands patrons du tourisme, de Pascal de Izaguirre (TUI) impressionné par le talent des jeunes entrepreneurs, à Jean-Pierre Nadir (Easyvoyage) aussi virevoltant qu’à quelques minutes d’un match de l’équipe de France. Pourtant, en matière de start-up, on ne la lui fait pas…

Cela dit, je me moque mais étrangement, les leaders de la profession sont plutôt à la traîne lorsqu’il s’agit d’investir dans les jeunes pousses, ou même simplement de les accompagner. C’est pourtant l’occasion de donner un coup de jeune à son entreprise et de dénicher quelques pépites agiles et créatives qui permettront de garder un coup d’avance sur la concurrence. L’initiative des Entreprises du Voyage est donc plus que louable.

Certes, AccorHotels ou Amadeus ont multiplié les acquisitions ces dernières années. Certes, quelques pros du tourisme - comme le groupe Prêt à Partir, Misterfly ou Voyage Privé (avec ses Tremplins) - se montrent actifs. Mais on est  bien loin des géants des télécoms ou de l’industrie ; à l’image d’Airbus dont le fonds d’investissement a accompagné 22 start-up en trois ans.

Le Welcome City Lab est le reflet de ce manque d’engagement. Si l’on trouve, parmi ses partenaires, Air France, Amadeus, Carlson Wagonlit Travel ou la Compagnie des Alpes, aucun tour opérateur  – pas même les géants que sont TUI, Thomas Cook ou le Club Med – n’a jugé bon d’accompagner l’incubateur des start-up du tourisme. Mais il n’est jamais trop tard…       

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