
Clame Marc Rocher lors du congrès du CEDIV, à propos des nouvelles taxes qui vont retarder la décarbonation du transport aérien tout en pénalisant, in fine, le voyageur
Marc Rocher explique que cette taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) a pour conséquence immédiate d'augmenter le prix des billets d’avion. D’où sa diatribe contre cette mesure qui va affecter directement le pouvoir d’achat des Français.
« Cette taxe est parfaitement antidémocratique et contredit le discours du gouvernement prétendant protéger les ménages ». En effet les dernières études nous révèlent que 80% des Français ont déjà pris l’avion et que plus d’un tiers de la population le prend sur une base régulière.
La dernière enquête de l’IFOP démontre que le transport aérien n’est pas l’apanage de catégories supérieures. L’avion s’est banalisé dans les pratiques de mobilité des Français : 65% des Français déclarent prendre l’avion et 33% au moins tous les ans.
Les employés sont devenus la première catégorie socioprofessionnelle dans les avions, passant de 36 % à 43 % des actifs entre 2016 et 2024 (+7 points), soit une surreprésentation de 18 points par rapport à leur part dans l’ensemble des actifs.
La croissance du secteur touristique post-Covid
Pourtant, après la crise sanitaire du Covid-19, le transport aérien connaît une reprise vigoureuse. La croissance est particulièrement forte dans l'industrie du voyage, portée par un désir renouvelé des gens de voyager et de découvrir le monde. Cette tendance s'observe tant chez les voyageurs d'affaires que chez les touristes de loisirs.
Mais, Marc Rocher explique que cette mesure va aller à l’encontre de l’attractivité touristique de la France et souffrira. Les avions vont passer au-dessus de nos têtes sans se poser pour favoriser plutôt les autres destinations de l’Union européenne où les niveaux de taxation du transport aérien sont inférieurs ou inexistants.
Le gouvernement devrait plutôt soutenir la filiale française qui est passée en quelques années de 60% à 37% !
Marc Rocher s’en désole : « si au moins cette taxe était attribuée pour consolider la filière : moderniser le contrôle aérien, un des plus obsolètes qui soient, acheter de nouveaux radars, travailler sur l’efficacité des systèmes informatiques… mais non, c’est uniquement pour alimenter un état glouton qui ne sait pas gérer son budget. »
Les compagnies aériennes ont sans doute surestimé les bénéfices apportés par NDC
Marc Rocher s’adressant aux agences de voyages explique : « Le net agit comme un laminoir. Une fois qu’un prix s’expose en ligne, toutes les offres s’alignent en quelques heures, car les sites sont en autosurveillance continue. Résultat, le web tire les prix par le bas. La lutte est donc beaucoup plus équilibrée que vous pensez sommes clairs. Les compagnies aériennes ont besoin de vous pour engranger des recettes de meilleure qualité grâce à votre expertise et votre connaissance des clients. »
Cette croissance devrait se poursuivre dans les années à venir, avec des projections optimistes pour le secteur à l'horizon 2027-2030. Toutefois, cette reprise s'accompagne de nouveaux défis, notamment en termes de durabilité et d'adaptation aux attentes des voyageurs post-Covid.