
Comment la plateforme de réservation d'activités touristiques surf avec la réussite, alors que des tentatives similaires avaient échoué par le passé ? Question de timing, de technologie ou du comportement des voyageurs ? Question à Georges Sans
Tour Hebdo : Votre offre de loisir avec 92 000 activités dans 160 destinations permet aujourd’hui d’améliorer la vente d’un voyage. Pourquoi ça marche chez vous alors que traveltainment d’Amadeus a échoué ?
Georges Sans : Il y a une question de Time to market bien sûr : ne pas être trop en avance ou ne pas arriver trop tard ! Mais, c'est surtout les habitudes et les comportements des voyageurs qui ont changé. Ils demandent davantage de prise en compte de leur aspiration individuelle. Notre catalogue, assez pléthorique, permet de trouver dans chaque ville du monde l’activité spécifique qui leur convient. Ensuite, la qualité du produit, doit être garantie.
Tour Hebdo : Vous pouvez développer ?
Georges Sans : Nous charte professionnel repose sur un principe fort : nous faisons le choix de n'avoir qu'un prestataire par activité. C’est un gage de qualité. En permanence, nous avons une équipe qui compte près 60 personnes qui vérifie le bon ordonnancement de nos produits. Enfin, le temps réel reste notre valeur ajourée essentielle.
Tour Hebdo : Tout est en temps réel ?
Georges Sans : Oui, notre catalogue est disponible en temps réel. La confirmation : c'est en temps réel. Tout est disponible en ligne immédiatement. De plus, les agences peuvent personnaliser le voucher avec leur logo.
Tour Hebdo : Vous travaillez bien avec le BtoB.
Georges Sans : De plus en plus. J’ajoute que notre succès vient de là. Nous travaillons aujourd’hui avec un peu plus de 40 000 agences à travers le monde. Comme nous exigeons la parité au niveau des prix, elles ont la garantie que les produits qu’elles vendent ne seront jamais moins cher sur le marché.
Tour Hebdo : Quelle est votre organisation en France pour le BtoB ?
Georges Sans : Nous avons une équipe 12 personnes sur la France. Même si tout le monde n'est pas basé en France, nous rédigeons en français et nous proposons des activités en langue française avec des guides parlant le français. Il y a un peu plus de 1500 agences de voyages qui nous vendent en France.
Tour Hebdo : Vous les rémunérez ?
Georges Sans : Bien sûr, à 10%. C’est un moyen pour les agences d’élever le panier moyen. Rien de plus facile pour elle de proposer des activités une fois le voyage vendu. Je compare souvent avec les assurances. Il y a 20 ans, rare étaient les agences qui proposaient des contrats d’assurance voyage. Aujourd’hui, la pratique est courante. Je pousse les agences à faire la même chose avec les loisirs. Les proposer systématiquement pour engranger des revenus supplémentaires et mieux fidéliser les clients.
Tour Hebdo : Le reflex n’est pas encore acquis ?
Georges Sans : Pas encore. Les agences retiennent l’avion, l’hôtel, la location de voiture, mais pas forcément une activité. Donc c'est à nous d’évangéliser le secteur en disant « ça peut être une très belle ligne de revenu pour vous. C'est un bel outil de fidélisation. » J’explique qu’une fois que votre client arrive à destination, vous connaissez son programme et vous pouvez facilement lui faire des suggestions.
Tour Hebdo : Comment doivent elles procéder ?
Georges Sans : Nous avons mis des outils en place pour les agents de voyage. Une fois que leur client est arrivé, ils peuvent envoyer un message du style : « demain matin, vous avez une matinée de libre, on vous propose de visiter ça à New York ou à Madrid. » Ils envoient des liens à leurs clients. Ça leur permet aussi de maintenir le contact pendant le séjour de leur client et de pratiquer des upsell.
Tour Hebdo : Quel est le spectre des activités que vous proposez ?
Georges Sans : Nous avons 13 catégories. Les agences disposent de filtres pour sélectionner l’activité : des visites guidées en français, des découvertes gastronomiques, des découvertes sportives, des transferts, etc...
Tour Hebdo : Des transferts ?
Georges Sans : Oui, les transferts, c'est un peu la bête noire de l’agent de voyages. Nous lui enlevons une épine du pied en particulier pour les croisières, puisque nous proposons une prise en charge de l’aéroport ou de la ville vers le port.
Tour Hebdo : Quelles sont les tendances ?
Georges Sans : Les Français sont très friands de visites privées. Par rapport à d'autres marchés, ils sont bien plus demandeurs de visites privées et de guides privés.
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