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Distribution

Observatoire de juillet EDV-Orchestra : les agences physiques résistent mieux que les agences en ligne


Publié le : 03.07.2025 I Dernière Mise à jour : 03.07.2025
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Auteur

  • Rémi Bain Thouverez

Tags : EdV

Dans un contexte de fort recul des réservations de juin et un été qui peine à se remplir, les agences de voyages physiques limitent la baisse à -1%, tandis que les sites e-commerce et centres d’appels enregistrent un recul plus marqué, proche de -10%

Le dernier Observatoire EdV Orchestra dévoile un mois de juin difficile pour les agences de voyages, sur fond de tensions géopolitiques et d’arbitrages budgétaires, tandis que les perspectives pour l’été confirment un climat d’attentisme des voyageurs.

Pour autant, l’ensemble des canaux de distribution sont en retrait en nombre de dossiers par rapport à l’été 2024.

En revanche, les tendances divergent sur le panier moyen : il progresse de +4% dans les agences, atteignant 3 370€, alors qu’il recule de -5% pour la vente à distance, à 1 460€.

Ces évolutions traduisent un marché où les voyageurs privilégient davantage l’accompagnement et des prestations à plus forte valeur ajoutée, tandis que sur internet ou en centre d’appels, la recherche d’offres moins coûteuses ou de courts séjours pèse sur le panier moyen

Évolution des départs : moins de voyageurs en juin

Le nombre de voyageurs partis en juin a reculé de -4% par rapport à 2024, traduisant une baisse de fréquentation.

La France limite la baisse (-2%).

Les destinations moyen-courrier sont également en retrait (-4%).

La tendance à la baisse du long-courrier depuis plusieurs mois se confirme avec -15% de voyageurs.

L’impact des arbitrages financiers pèse négativement sur les taux de départ auxquels vient s’ajouter le contexte géopolitique international anxiogène.

Certaines destinations se démarquent toutefois, comme l’Italie, la Croatie et l’Albanie, qui progressent nettement.

Évolution des réservations de juin : l’effet Israël-Iran pèse sur le marché

Les réservations enregistrées en juin chutent fortement, avec -16% de voyageurs comparés à l’an dernier. La France résiste mieux (-9%), mais l’ensemble du moyen et du long-courrier marque un net retrait autour de -20%.

Ce recul peut en partie être attribué au conflit opposant Israël et l’Iran, qui a généré une inquiétude des clients pour certaines zones géographiques et conduit à un report des décisions de réservation, quelle que soit la destination.

Zones géographiques

En juin 2025, la dynamique de réservations se détériore sur l’ensemble des zones géographiques. La France limite son recul par rapport aux autres zones, avec des baisses plus modérées du nombre de dossiers (-9%) et du volume d’affaires (-7%).

Le moyen et le long-courrier connaissent de très fortes contractions en dossiers, à respectivement -20% et -22% par rapport à juin 2024. Mais les destinations long-courrier résistent finalement mieux en volume d’affaires (-15%), grâce à un panier moyen en nette hausse (+10%), alors qu’il reste stable pour le moyen-courrier (+1%).

Top 20 destinations

Sans surprise, le top 20 des destinations présente des tendances de réservations en fortes baisses. La France reste en tête malgré un repli, tandis que le Bassin Méditerranéen dans son ensemble est en difficulté, avec des baisses très marquées pour l’Espagne, la Tunisie, le Maroc, l’Égypte et la Turquie.

Du côté du long-courrier, la dynamique reste négative, notamment pour la République

Dominicaine, les États-Unis, le Mexique et la Tanzanie. Parmi les bonnes nouvelles, la Croatie parvient à rester stable, tandis que la Chine et la Finlande se distinguent par des progressions notables dans un contexte globalement morose pour le Tourisme.

Dans ce contexte d’attentisme des voyageurs, la question demeure de savoir si la France pourra jouer pleinement son rôle de refuge pour la saison estivale

Le délai moyen de réservation continue d’augmenter, signe d’un attentisme marqué.

Évolution des départs des vacances d’été : un juillet plus résilient qu’août

Dans la continuité des tendances négatives de réservation observées en mai et encore davantage en juin, les perspectives de départs sont dégradées pour l’été 2025.

Le marché affiche désormais un recul de -6% en nombre de dossiers et -4% en volume d’affaires par rapport à l’été 2024.

Le nombre de voyageurs recule plus fortement encore (-6%). Seul le panier moyen progresse (+2%), sans parvenir à compenser la baisse des volumes. Le marché est marqué par la prudence des Français et un contexte inflationniste qui pèse sur la demande.



Évolution des réservations estivales

Dans le détail des deux mois de vacances scolaires, juillet et août 2025 enregistrent des reculs similaires en volume d’affaires par rapport à 2024, autour de -4%, mais des dynamiques très différentes sur le nombre de dossiers.

Juillet limite la baisse à -2%, tandis qu’août décroche de manière nette à -9%, pénalisé par un fort ralentissement observé particulièrement autour du 15 août (-12% sur les semaines 33 et 34). Le panier moyen évolue de façon contrastée : il recule légèrement en juillet (-2%), mais progresse sensiblement en août (+5%). Le mois d’août bénéficiera-t-il d’un effet ventes de dernière minute ?

La France reste stable, mais le moyen-courrier recule de -8% et le long-courrier de -15%.

La Tanzanie est particulièrement touchée, l’inscription sur liste noire européenne des compagnies aériennes locales contrarie les projets sur cette destination.

A noter : le Royaume-Uni et le Canada tirent leur épingle du jeu avec une demande en forte hausse.

Pour Valérie Boned, présidente des EdV : "Nous espérons que les Français concrétiseront leurs projets de voyage pour le mois d’août dans les prochains jours. Rien n’est encore joué !"

Typologie de voyageurs

Toutes les typologies de voyageurs enregistrent un repli en nombre de dossiers pour des départs cet été, plus marquées pour les groupes d’amis (-13%) et les solos (-9%). Les duos résistent davantage, avec une baisse plus modérée (-2,5%).

Les paniers moyens progressent toutefois pour la majorité des segments, en particulier pour les groupes d’amis (+8%), à plus de 3 300€. Ces tendances confirment l’attentisme sur le marché, où le volume baisse, mais où la valeur par dossier reste relativement préservée.

Catégorie de séjours

De fortes disparités persistent entre les principales catégories de séjours réservés par les Français pour cet été. Les forfaits hors circuits reculent nettement de -9% en nombre de dossiers, tandis que les hébergements seuls (+8%) et les circuits (+4%) progressent par rapport à 2024.

Les circuits bénéficient en outre d’une hausse marquée du panier moyen (+6%, à 5 725 €), confirmant une tendance inflationniste. Le poids prédominant des forfaits hors circuits continue toutefois de freiner le redressement global du marché à fin juin.

Top 10 villes de destination

Le classement des 10 villes de destination les plus réservées par les Français pour cet été reste relativement stable, dans la lignée des précédents Observatoires. Paris, Djerba et Minorque restent en progression, quand Tunis bascule en négatif. Marrakech et les Canaries présentent des baisses très marquées autour des -20% par rapport à l’été 2024

 

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