Le voyageur de plus de 45 ans a la cote. C’est sur ce type de specimen que misent certains investisseurs, à l’heure de placer leurs billes dans les agences de voyages physiques. Le retail, comme on dit dans le milieu des magasins en dur, s’offre un sérieux retour de glam, c’est BPI France qui le dit (lire notre grand dossier p. 36 à 43). Serge Mesguich, le responsable du fond Tourisme de la banque publique d’investissement, déclare même qu’il vise les agences physiques en 2017, pour peu qu’elles réinventent leur concept. A l’intention des jeunes générations, certes, mais pas seulement. Les quadras et plus, considérés comme périmés pour les moins de 25 ans (c’est la mère d’ado qui parle), constituent en effet un vivier encore solvable, et suffisamment sous pression dans l’année pour rechercher la pause salvatrice durant les congés. Le tout parfois assorti d’une attente de prise en charge intégrale, histoire de mettre au repos des neurones sursollicités. Ajoutez à cela les petites douleurs qui augmentent l’exigence de confort, et l’on comprend aisément que la « silver economy », surnom chic du business des personnes mures, puisse encore faire les beaux jours des professionnels du tourisme dit « traditionnels », à condition qu’ils suivent ou, mieux, anticipent les nouveaux usages et améliorent l’expérience utilisateur, pas seulement sur le web, mais aussi dans la vraie vie. Parole de banquiers !