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Editorial

Le pari risqué de Denis Wathier


Publié le : 10.10.2008 I Dernière Mise à jour : 10.10.2008

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Le patron de Thomas Cook en France a malgré tout une vraie qualité : une fois qu’il a défini les orientations, il va au bout de ses choix, et vite de préférence. Voilà qui a le mérite d’être cohérent. Il aime d’ailleurs répéter à ses interlocuteurs : « moi, je ne suis pas là pour faire de la politique mais du business ». Les présidents des réseaux volontaires apprécieront le compliment. On en sait donc davantage désormais sur sa stratégie de distribution. Dans ses agences, il a décidé de mettre prioritairement en avant ses marques maison (Thomas Cook, Jet tours, Austral Lagons et Aquatours) et, derrière, de ne retenir que cinq partenaires préférés : Kuoni, Costa, Donatello, Club Med et Italique. Un choix qui a manifestement fait des remous en interne puisque Julie Siphansouk, responsable des accords TO, a quitté ses fonctions alors qu’elle était un des poulains de Denis Wathier. À moyen terme, disons d’ici trois ans, ce resserrement des fournisseurs a toutes les chances de réussir. Mais, en attendant, et à court terme, il faut accepter d’en payer le prix. Et notamment par une baisse des ventes. Car on voit mal en effet comment le volume des tour-opérateurs « déréférencés » (appelons un chat un chat) pourrait être compensé par les TO maison qui n’ont pas encore la capacité de production nécessaire. Denis Wathier a donc besoin de temps. Ses actionnaires le lui laisseront-ils ? Le groupe de distribution allemand Arcandor, qui détient 52 % de Thomas Cook, est en pleine agitation boursière avec un cours de l’action qui a perdu 90 % de sa valeur au mois de septembre. Rien à voir avec la crise financière qui secoue les marchés mais les investisseurs ont sanctionné de piètres résultats et une restructuration ratée. Arcandor a dû trouver en urgence de l’argent frais et un nouvel actionnaire, ce qui lui a permis d’éviter de céder sa seule filiale rentable, en l’occurrence Thomas Cook. Dans ce contexte, et alors que la tourmente financière est en train de contaminer l’économie réelle, les stratégies à long terme apparaissent bien fragiles.

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