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Editorial

Faut-il sauver le soldat Siméon ?


Publié le : 03.10.2008 I Dernière Mise à jour : 03.10.2008

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Snif ou pas snif ? J’en connais peu dans cette profession qui vont pleurer sur les malheurs de Jean-Pascal. Je ne parle pas de Jean-Pascal, l’intellectuel de la Star Ac’, dont le tube planétaire L’Agitateur fait désormais partie du patrimoine de la chanson française. Non, je parle de Jean-Pascal Siméon, le Pdg de Switch. Remarquez, il y a dans leurs grandeurs et décadences quelques similitudes de parcours. Suite à l’inédit communiqué de l’office du tourisme d’Espagne (lire page 16), le patron du TO a dû reconnaître en effet des difficultés de trésorerie. Une annonce qui tombe au plus mal alors qu’il négocie son rachat par Promovacances. Dans cette affaire en réalité, Alain de Mendonça, le directeur général de ce dernier (réputé pour son sentimentalisme débordant), et Jean-Pascal Siméon (qui lui dispute en la matière la palme d’or) se livrent une guerre des nerfs sans merci. Le deuxième a tout intérêt à boucler le dossier au plus vite pour en tirer un prix encore acceptable. Le premier va, au contraire, chercher à faire durer le plaisir pour baisser les enchères. Le jeu en vaut la chandelle : ajoutés à ses 350 millions d’euros de chiffre d’affaires (avec AB Croisière qu’il a racheté cette année), les 100 millions de Switch lui permettraient de faire main basse sur presque la moitié du marché des forfaits en ligne, évalué au milliard d’euro. Peut-il attendre jusqu’à un éventuel dépôt de bilan et donc une cession pour un euro symbolique ? Le coup serait très risqué car le tribunal pourrait alors choisir un autre candidat acheteur, mieux disant en termes de protection des salariés. Pas sûr non plus que la profession dans son ensemble gagnerait à voir Switch couler pour de bon. Certes, l’arrogance et l’omnipotence de son patron ont de quoi agacer. Le traitement des litiges clients, trop nombreux, n’est pas tolérable non plus. Mais il faut reconnaître au bonhomme une incroyable persévérance, un vrai tempérament d’entrepreneur et le fait d’avoir innové dans une activité somme toute assez traditionnelle. La faillite d’un acteur de poids comme Switch, avec ses clients sur le carreau, aurait un impact forcément négatif sur le secteur. Comme le dit Jean-Pierre Nadir, Pdg d’Easyvoyage, jamais avare d’un bon mot : « tout le monde n’a pas intérêt à ce qu’il existe mais personne n’a intérêt à ce qu’il disparaisse ».

Estimation.

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