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Édito

Lagarde malade ?


Publié le : 01.02.2008 I Dernière Mise à jour : 01.02.2008
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Lagarde malade ? I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

En déclarant « je ne vois pas pourquoi seules les agences de voyages pourraient vendre des voyages », Christine Lagarde, notre très Marie-Chantal ministre de l’Économie, est-elle tombée sur la tête ? Au risque de perdre des abonnés, je vous le dis en toute sincérité : c’est la profession et ses grands représentants qui perdent la boule. Cris d’orfraie, hurlements, menace de manifestation (on rigole doucement) : bref, c’est une vraie « commedia dell’arte » que nous jouent une fois de plus nos chères têtes pensantes.

- Et d’un, quelle mauvaise foi ! Vous le savez comme moi, un petit sondage rapide lors de la dernière élection présidentielle aurait montré que la profession était plutôt favorable à Nicolas Sarkozy (c’est un constat, pas un jugement). Or, pendant toute sa campagne, ce dernier a répété qu’il fallait insuffler souplesse et liberté dans une France bloquée. S’il y a une chose qu’on ne peut pas lui reprocher, c’est d’avoir été très clair sur ses intentions.

- Et de deux, quelle immaturité ! On sait très bien que les politiques et les bureaucrates n’accordent aucune attention aux professionnels du tourisme « outgoing ». Et pour cause, par rapport au réceptif, notre activité ne pèse pas lourd et d’autant moins qu’aucune action de lobbying digne de ce nom n’a jamais été menée. Ne vaut-il pas mieux prendre en main son destin et faire preuve de pragmatisme plutôt que s’en remettre toujours aux politiques en ressassant la même ritournelle ? Pour, au final, se faire imposer des décisions douloureuses. On se croirait dans une cour d’école : « Maman, Lagarde et Chatel, y sont méchants avec moi ! ». Quelle pitié !

- Et puis enfin, quel procès d’intention ! Nos chers professionnels invoquent la protection du consommateur, mais en a-t-elle parlé ? Pas une seconde ! Personnellement, j’attends la suite de son raisonnement. Si c’est de dire : « tout le monde vendra du voyage mais je ferai en sorte que tout le monde puisse garantir le consommateur », qu’est-ce qu’on va lui opposer ? Tous ces arguments, qui sont autant de prétextes à défendre de vieilles lunes, deviendront caduques.

Arrêtons de jouer les pleureuses ! Vous le savez comme moi, la licence n’a jamais été une garantie de professionnalisme. Pourquoi ne pas proposer aux pouvoirs publics d’accompagner la déréglementation de la profession par une meilleure sécurisation de l’activité ? Une sorte de « flexisécurité », pour employer un terme à la mode. Comment ? Prenons exemple sur la Hollande : là-bas, la licence a été abandonnée il y a quinze ans pour être remplacée par un code de bonne conduite très détaillé qui a été validé par une association de consommateurs. Ce code est une vraie garantie pour le consommateur. 95 % de la profession y a adhéré et son image de marque est très forte. Voilà un bel exemple d’autorégulation et de prise en charge ! Les agences physiques ont déjà montré toute leur légitimité face à la concurrence d’Internet, ce n’est pas la déréglementation qui les menace mais la sclérose et le conservatisme de nos institutions professionnelles.

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