Menu
S'identifier
Édito

Le vrai scandale ADP


Publié le : 07.09.2007 I Dernière Mise à jour : 07.09.2007
Image
Le vrai scandale ADP I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Toujours un avion de retard ! Ce qui est fatiguant avec le Snav, c’est cette impression d’improvisation permanente. Comme s’il se réveillait un matin en se disant : « tiens, et si je m’occupais aujourd’hui des marques blanches en portant plainte contre Aéroports de Paris ». Nées dans le sillage d’internet, cela fait des années que ces marques blanches existent. Mais le Snav n’en a cure, il a fait sien le proverbe : « mieux vaut tard que jamais ». Au risque de paraître le plus souvent à côté de la plaque. Soit dit en passant, Go Voyages, adhérent du Snav, pratique la marque blanche depuis des années sans que le syndicat ne s’en offusque. Près de 1 200 sites internet bénéficient du moteur de Go dont 600 n’ont pas de licence (lire p. 18 à 20). Que fait la police ? Quand bien même, imaginons que le juge donne raison au Snav, ADP sera alors contraint de prendre une licence. Ce qu’il fera, n’en doutons pas, comme l’avait fait en son temps voyages-sncf.com. Au Snav, on se félicitera (là-bas on se félicite tout le temps), on s’embrassera, on débouchera le champagne, youkadi, youkada… Et après ? Licence ou pas, le scandale continuera. Car le vrai scandale, et c’est l’argument défendu à raison par Fabrice Dariot, le patron de Bourse des Vols, est dans le statut d’ADP. Rappelons en effet qu’ADP est en situation de monopole octroyé par l’Etat (qui détient 68,4 % du capital) et qu’il est donc financé par des fonds publics, autrement dit vous et moi. Est-il encore supportable dans ce pays qu’un acteur public incontournable protégé par son monopole puisse concurrencer des acteurs privés (agences de voyages et tour-opérateurs) exposés tous les jours au risque de la faillite ? Non, cent fois non. Le rôle d’ADP est de fournir le meilleur service et le meilleur accueil aux passagers ainsi que le meilleur rapport qualité/prix à ses clientes compagnies aériennes. On en est loin, c’est peu dire ! Le service est déplorable, l’attente aux bagages, à l’embarquement, dans les bus… interminable, l’accueil pitoyable, et les taxes et redevances ne cessent de grimper honteusement ! Et ADP continue de se goinfrer en annonçant un bénéfice net en hausse de 349 % au premier semestre, à 201,6 millions d’euros ! N’en jetez plus ! Alors ce n’est pas pour polémiquer (ni pour personne d’autre d’ailleurs) mais quand j’entends Pierre Graff, le patron d’ADP, déclarer que les textes sur lesquels le Snav a fondé sa plainte « sont de vieux textes très mal adaptés aux évolutions du temps qui ont pour objectif de protéger une profession », là je m’étrangle. Une profession protégée ? Venant de la part d’un homme qui a fait toute sa carrière dans la fonction publique, qui est l’exemple parfait du pantouflage à la française (il a été directeur de cabinet du ministre des Transports avant d’être nommé à la tête d’ADP) et qui dirige un monopole, l’argument ne manque pas de sel ! Au secours, enfermez-le !

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format