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Édito

Air France/KLM, c’est pas gagné


Publié le : 26.05.2006 I Dernière Mise à jour : 26.05.2006
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Air France/KLM, c’est pas gagné I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Huit ans que ça dure ! Malgré le 11 septembre et les nombreux autres avatars dont a pu souffrir le transport aérien (et le tourisme en général), Air France est la seule compagnie européenne à avoir toujours annoncé des bénéfices au cours des huit dernières années. Cerise sur le gâteau : la compagnie affiche même cette année un record historique avec un résultat proche du milliard d’euros (lire pages 8 et 9). La recette de ce succès est désormais bien connue. Principal ingrédient : le hub de Roissy-CDG propose chaque semaine plus de 16 000 correspondances de moins de deux heures. Grâce au nombre de passagers internationaux qui transitent par Paris sur ses vols, la compagnie réalise ainsi plus de 50 % de ses ventes hors du marché France. La réduction de coûts engagée par Christian Blanc puis par Jean-Cyril Spinetta (dont la suppression de la commission versée aux agences de voyages) et les impressionnantes synergies réalisées avec KLM (plus de 600 millions d’euros) ont parachevé le redressement de la compagnie, au bord du gouffre il y a dix ans. Air France/KLM n’aura pas néanmoins le loisir de profiter de ces nouveaux lauriers tant les menaces pèsent sur l’avenir du transport aérien. Le prix du fioul n’est pas la moindre d’entre elles. Le passage de 12 dollars le baril en 1994 a plus de 68 dollars donne des sueurs froides au transport aérien dont la facture pétrolière représente maintenant entre 20 et 25 % des coûts d’exploitation d’une compagnie. En la matière, Air France/KLM a sans doute mangé son pain blanc. Comme beaucoup de compagnies aériennes, elle a bénéficié ces deux dernières années de contrats de couverture réalisés à des prix encore favorables. Or ces contrats arrivent très bientôt à expiration et devront être remplacés par de nouveaux contrats à des prix bien plus élevés. La surcapacité récurrente du secteur est un autre danger qui semble s’accentuer chaque année. Sur les destinations européennes notamment, les taux d’occupation moyens, toutes compagnies confondues, sont de 65 %. Sur ces liaisons, les avions sont donc à un tiers vides et la montée en puissance des compagnies low cost ne devrait pas arranger l’affaire. Ajoutée à la transparence tarifaire révélée par le commerce électronique, cette surcapacité va continuer à exercer une forte pression sur les prix et empêcher de faire décoller franchement la recette unitaire. Bref, pour Air France/KLM, le plus dur reste peut-être à faire.

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