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Édito

e-téo : une Amadeus dépendance ?


Publié le : 12.05.2006 I Dernière Mise à jour : 12.05.2006
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e-téo : une Amadeus dépendance ? I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

On dit de l’équipe de France de football qu’elle est en état de Zidane dépendance. Peut-être dira-t-on bientôt la même chose des agences de voyages à l’égard d’Amadeus. Et pourtant tout avait mal commencé pour ce dernier. Cherchant depuis longtemps à créer un GDS pour les TO, Amadeus est allé d’échecs cuisants en désillusions cinglantes. On se souvient tous du flop d’Amadeus Tours. Résultat : incapable de développer en interne cette technologie, le GDS a dû acheter (au prix fort dit-on) une solution externe développée par IGA dont la spécialité est le back office et non le front office. Il était temps car Amadeus commençait à se faire tailler des croupières par une petite SSII d’Annecy, Media Welcome, riche d’une dizaine de collaborateurs, qui fut la première à mettre au point un portail multi-TO digne de ce nom. Une solution qu’elle a d’ailleurs réussi à vendre à Thomas Cook en 2002 (qui manifestement s’en félicite toujours autant) et qu’elle est aussi en train de déployer chez Carlson Wagonlit Travel. Rien que ça ! Le tout fonctionnant sur un modèle économique assez sain : le distributeur étant l’utilisateur, il est le principal payeur aux côtés des TO qui, pour leur part, ne règlent qu’un droit d’entrée. Bref, pour Amadeus, la plaisanterie avait assez duré. En faisant signer Selectour (lire pages 8 et 9), et très probablement Afat Voyages (un secret de polichinelle), le GDS reprend des couleurs. Sur quelles bases me direz-vous ? Les TO, qui ont dépensé de l’argent et du temps au sein du Ceto à développer une norme commune (XFT), ont refusé de verser un kopek pour être présent sur le portail e-téo de Selectour. Quant à ce dernier, il a payé des droits d’utilisation auprès d’Amadeus pour « un montant conséquent ». Pas sûr néanmoins que cette somme (même multipliée par « x » réseaux) permette au GDS de rentabiliser son investissement et ses développements futurs. Quand il aura pris des parts de marché suffisantes sur ce créneau, qu’est-ce qui l’empêchera d’imposer un nouveau modèle économique dans lequel distributeurs et producteurs devront mettre au pot ? Pas grand-chose, et les agences auront beau protester, elles ne pourront faire jouer la concurrence, sachant les difficultés techniques que pose le passage d’un GDS à un autre. En clair, si les réseaux Selectour et Afat ont pris ce risque important, c’est qu’Amadeus a sans doute promis une contrepartie. De quel ordre ? That is the question. Menacé en France par Media Welcome et, à un degré moindre, par le portail du Ceto, fragilisé par l’arrivée imminente des GDS low cost (GNE), Amadeus avait besoin de protéger son business traditionnel, les agences de voyages. Mais certainement pas à n’importe quel prix. Il s’y retrouvera forcément. A un moment ou à un autre.

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