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Édito

Le Zidane du tourisme n’est pas encore né


Publié le : 28.04.2006 I Dernière Mise à jour : 28.04.2006
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Le Zidane du tourisme n’est pas encore né I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

La profession est en régression. Economique et mentale. L’épisode lamentable de la commission zéro était, de ce point de vue, édifiant. Celui de l’habilitation ne l’est pas moins. A entendre nos chers représentants, on dirait juste qu’ils sortent du formol et qu’ils n’ont rien vu arriver. Ben voyons ! Non seulement ça fait des années que le sujet du paracommercialisme est sur le feu, mais tout le monde savait que le ministère du Tourisme préparait la rédaction des décrets d’application de la réforme de la loi de 92. Et qu’a-t-on fait pour éviter le résultat qu’on connaît ? Rien, nada, walou.

Et après on feint la surprise. Conséquence : on improvise, on se précipite. Et on n’oublie jamais de se féliciter. De quoi, me direz-vous ? D’être unis. Snav, APS et Ceto sur la même longueur d’ondes. La belle affaire ! J’entends d’ici les claquements de dents des technocrates du ministère du Tourisme, effrayés à l’idée d’avoir à faire face à des professionnels unis. Ouh… fais-moi peur ! C’est comme cette histoire de pétition initiée par le Cediv et TourMag. L’intention est louable, mais ça ne se prépare pas à la va-vite. Le pire, c’est qu’elle est transmise en temps réel à Léon Bertrand, le sous-ministre du Tourisme. Résultat : 150 signatures en trois jours ! On frise le ridicule. Au ministère, ils sont déjà aux abris tellement ils ont les foies. Bref, en ces temps troublés, la profession a besoin d’un homme providentiel. Mais qui ? C’est le désert. On pouvait reprocher beaucoup de choses à Jacques Maillot, mais sa grande gueule a permis de faire avancer un certain nombre de dossiers. Regardez aussi André Daguin, le président des hôteliers et des restaurateurs. S’il n’a pas obtenu la réduction de TVA escomptée, le ministre du Commerce Renaud Dutreil vient de lui accorder une nouvelle diminution des charges sociales en guise de compensation. Au moment où la France du football pleure déjà la retraite annoncée de Zidane, capable d’emmener son équipe vers la victoire, notre profession manque cruellement d’une forte personnalité qui pourrait la sortir de son isolement.

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