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Édito

Coup de froid sur l’hiver


Publié le : 21.10.2005 I Dernière Mise à jour : 21.10.2005
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Coup de froid sur l’hiver I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

C’est mou de chez mou ! A vous entendre, agences de voyages et tour-opérateurs, les ventes pour cet hiver sont en panne sèche. On peut toujours invoquer la psychose liée à la sécurité aérienne, dont les effets sont bien réels pour certaines destinations comme l’Egypte, les caprices de la météo ou la peur du terrorisme, il faut revenir à la principale des explications : le pouvoir d’achat des Français est en berne. L’Insee vient (enfin) de montrer que ce dernier subit un coup d’arrêt très net depuis 2003. Par foyer en effet, ce fameux pouvoir d’achat est en recul de 0,6 % en 2003 et n’affiche qu’une très légère hausse de 0,4 % en 2004. Pour quelles raisons ? Dans les années 60, les ménages consacraient en moyenne 27,5 % de leur budget à l’alimentation et 12,5 % à leurs dépenses de logement, rappelle une étude récente du Credoc. Quarante ans plus tard, ils font l’inverse avec 14,4 % du budget dédié à l’alimentation et 24,5 % au logement. Les foyers français ont donc subi de plein fouet l’envolée des prix de l’immobilier qui atteignent des niveaux records. Ces deux dernières années aussi, la hausse des prix de certains autres produits a été durement ressentie, et tout le monde se souvient encore de l’intervention aussi spectaculaire que stérile de Nicolas Sarkozy auprès des enseignes de la grande distribution pour faire baisser leurs prix. C’est néanmoins la flambée des cours du pétrole qui vient de porter le coup le plus dur au pouvoir d’achat des Français dont chaque plein à la pompe reste en travers de la gorge. Résultat : l’inflation est passée en septembre au-dessus de la barre des 2 % en variation annuelle, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps, réveillant ainsi le spectre inflationniste. Et ce n’est pas tout : voilà qu’on apprend que le prix du gaz devrait augmenter de 10 à 12 % au premier novembre prochain ! Des augmentations qui sont loin d’être absorbées par les hausses des rémunérations, les salariés n’étant pas en position de force pour les réclamer en raison d’un chômage toujours élevé. Si on ajoute à tout ça la hausse sensible des impôts locaux dont les échéances arrivent en octobre et novembre, on comprend un peu mieux la frilosité des clients en agences de voyages, surtout quand on leur apprend qu’ils doivent payer 88 euros supplémentaires pour un aller-retour en long-courrier, surcharge pétrolière oblige !

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