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Édito

Pour en finir avec Roger Gicquel


Publié le : 02.09.2005 I Dernière Mise à jour : 02.09.2005
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Pour en finir avec Roger Gicquel I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Les Français ont peur. Galouzeau de Villepin (avec un tel nom, il aurait pu courir le tiercé, gagner des fortunes, respirer le grand air, il a préféré devenir Premier ministre) s’était donné 100 jours pour redonner confiance aux Français. Pari gagné, au-delà des espérances : nos chers compatriotes ont le trouillomètre à zéro ! Ils ont peur du chômage, des délocalisations, du terrorisme, des catastrophes naturelles… et maintenant des avions. C’est le résultat édifiant d’un sondage réalisé par l’Ifop pour le Journal du Dimanche. Tout se passe comme si les Français étaient devenus des éponges de toutes les phobies de l’avion. Comme s’ils s’étaient transformés en 60 millions de Roger Gicquel dont Coluche disait que chaque fois qu’un avion s’écrase, c’est sur ses pompes. Heureusement, Perben est arrivé. Sans se presser mais en parlant vite, trop vite au goût de beaucoup. Autant se le dire : on tient là un grand ministre. Hou la la, qu’il est grand ce serviteur de la République ! Grand par le talent, petit par la taille, mais raide comme la justice dont il fut d’ailleurs ministre au sein du gouvernement Raffarin. Tellement raide qu’il s’y était mis à dos une bonne partie de la magistrature. Repêché par Chirac non sur son bilan, remarquable, mais sur son éventuelle aptitude à s’emparer de la mairie de Lyon, voilà notre homme qui atterrit (a-t-il reçu l’autorisation de la DGAC ?) au printemps dernier au ministère des Transports. Depuis, c’est la curée. Chacune de ses initiatives est au mieux recalée par les ténors du gouvernement, au pire huée par l’opinion publique. Rappelez-vous l’épisode des radars au début de l’été ou le projet de limitation de vitesse sur les autoroutes pour faire des économies d’énergies. Bref, contrairement à ses concitoyens, le bonhomme n’a peur de rien et surtout pas du ridicule. La preuve ? Pour les rassurer tout à fait (ses concitoyens), il sort lundi dernier son atout maître : la liste noire des cinq malheureuses compagnies interdites de vol en France. Utile. Très utile. D’abord parce que les touristes français ont par définition peu de chance d’emprunter les compagnies interdites par la DGAC au départ de France. Ensuite, parce que la probabilité qu’ils aillent visiter massivement la Corée du Nord et prendre un vol d’Air Koryo reste, convenez-en, assez faible. Mais Perben est au-dessus de ces considérations. Dans la foulée, il annonce, sans aucune concertation avec les professionnels, qu’un prochain décret obligera les agences de voyages et les TO à dévoiler le nom du transporteur au moment de l’achat du forfait (lire pages 6 et 7). Une décision hâtive qui va, a priori, dans le bon sens, mais qui soulève encore bien des interrogations, notamment pour ce qui concerne la responsabilité des agences de voyages. Perben saura-t-il y répondre ? Vu les antécédents et le pedigree du bonhomme, il convient pour la profession de rester très prudente.

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