Menu
S'identifier
Édito

Pétrole : un avenir noir


Publié le : 15.07.2005 I Dernière Mise à jour : 15.07.2005
Image
Pétrole : un avenir noir I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Allons bon. Voilà que le chiffre d’affaires en valeur des agences de voyages aurait augmenté en mai dernier, selon le baromètre Snav/COE, de 9,3 % par rapport à mai 2004, dont 7,5 % pour la billetterie et 0,7 % pour la revente de voyages à forfaits. C’est peut-être ça le nouveau modèle économique, mais il va falloir qu’on m’explique comment 7,5 % et 0,7 % donnent 9,3 %. Ah, les insondables mystères de la statistique ! Air France est, de son côté, beaucoup plus à l’aise avec les chiffres en dépit des difficultés qu’elle a eues cette semaine à faire avaler à ses actionnaires la hausse de 82 % des rémunérations directes et indirectes de son Pdg Jean-Cyril Spinetta alors que, dans le même temps, les salariés se sont contentés de 2 %. En revanche, l’annonce de la nouvelle surcharge pétrolière (la cinquième depuis mai 2004) a été plus subtile. En évitant soigneusement de parler de pourcentage par rapport au prix du billet, mais de quelques euros supplémentaires, Air France se protège des réactions épidermiques de ses clients d’autant que cette surcharge n’est pas intégrée au prix du billet. On ne peut pas en dire autant des agences de voyages qui doivent passer un temps fou (et sans rémunération à la clé) à expliquer au client le pourquoi de sa note finale (lire pages 6 et 7). Et elle peut être sacrément salée, cette note : 76 euros de plus pour un A/R long-courrier ! Quant aux TO, ils se retrouvent aussi, et malgré eux, mis devant le fait accompli et doivent se dépatouiller avec cette hausse au moment même où ils fixent les prix de leurs prochaines brochures d’hiver. Remarquez, ils trouvent là un argument supplémentaire pour militer en faveur des brochures sans prix, ce qui n’est pas pour leur déplaire. Mais, à force de flamber, le pétrole va finir par cramer le portefeuille des Français et plomber sérieusement leur budget vacances. Pour une famille de quatre personnes, un voyage à forfait long-courrier coûtera 304 euros de plus (76 x 4) : ça commence à faire beaucoup. Trop ? On fera le bilan après la saison d’hiver. Finalement, dans le secteur du tourisme, seules les low cost pourraient profiter de la hausse du prix du baril puisqu’elles n’appliquent pas de surcharge pétrolière et s’y retrouvent en jouant sur la proportion de sièges bon marché. Mais tout ceci n’est peut-être rien comparé à ce qui nous attend. Les experts sont unanimes pour dire que la situation actuelle signe la fin du pétrole bon marché et qu’il va falloir s’accommoder de cette inflation. Certains parlent même d’un prix du baril à près de 300 euros dans un an ! C’est l’Etat français qui se frotte les mains. En additionnant la TIPP et la TVA sur les produits pétroliers, la France reçoit certaines années davantage de revenus pétroliers que l’Arabie Saoudite ! Bref, ce sont toujours les mêmes qui se goinfrent. On dit que l’argent n’a pas d’odeur, le pétrole est là pour le démentir.

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format