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Transport

ferroviaire - La SNCF rassure les agences : pas de commission zéro en vue


Publié le : 23.11.2017 I Dernière Mise à jour : 23.11.2017
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I Crédit photo Guillaume Pépy a réaffirmé l'attachement de la SNCF à la rétribution des agences de voyages. ©T.B.

Lors des Journées des Entrepreneurs à Lille, Guillaume Pépy a rappelé son attachement à la distribution, et précisé les grands chantiers et défis du transporteur.

Cela faisait dix ans que Guillaume Pépy n’avait pas participé aux congrès ou aux Journées des Entrepreneurs des Entreprises du Voyage. Pour son grand oral devant les professionnels du tourisme réunis cette semaine à Lille, le président de la SNCF a donc soigné la forme, avec quelques bonnes nouvelles. 

Après une année 2016 calamiteuse marquée par trois semaines de grève et l’impact des attentats de 2015, le transporteur a en effet retrouvé la voie de la croissance. "Nos ventes en agences ont progressé de 12% à fin octobre, ça n’était pas arrivé depuis longtemps. Mieux, les agences surperforment comparées aux ventes globales du TGV, qui ont augmenté de 8,7%, tous canaux confondus", a annoncé Guillaume Pépy.

La distribution représente aujourd’hui 22,5% des ventes longues distances de la SNCF, un chiffre qui reste stable voire progresse légèrement depuis dix ans. "Les agences ont su s’adapter et représentent notre second canal de ventes après le site Voyages-sncf.com. Qui l’aurait prédit il y a dix ans ? Ensemble, nous avons su développer le business", s’est-il félicité tout en rappelant les relations exemplaires avec les Entreprises du Voyage.

Un taux de commission fixe de 2%

Le contrat qui unit la SNCF et le syndicat court jusqu’à décembre 2018, avec un taux de commission fixé à 2%. L’année prochaine verra donc les négociations entre les deux parties reprendre, afin de définir les niveaux de rémunération des prochaines années.

S’il est trop tôt pour connaître la position future du transporteur, Guillaume Pépy rappelle qu’il "faut mettre en place un mécanisme intelligent pour que chacun y trouve son compte. Mais nous ne sommes pas dans une logique de commission zéro, nous restons attachés à la rétribution des agences".

Le président se dit également attentif à ce qui se passe dans l’aérien, notamment la surcharge pour les vols réservés via les GDS que va instaurer Air France à compter du 1er avril, tout en précisant que "la SNCF n’est pas collée à la stratégie des compagnies aériennes". Et de rappeler que, pour l’heure, les prix des billets de train sont les mêmes, quelque soit le canal de distribution.  

Guillaume Pépy a par ailleurs profité de sa présence à Lille pour rappeler les chantiers prochains du transporteur ferroviaire, qui se prépare à l’ouverture du marché longue distance à la concurrence, le 15 décembre 2019.

Pour faire face à l’arrivée potentielle de nouveaux opérateurs, l’offre va connaître des évolutions majeures dans les prochains mois, avec une segmentation accrue. Dès le 7 décembre, le site Voyages-sncf devient OUI-sncf. Au-delà du changement de dénomination, l’offre sera améliorée avec un meilleur accès aux trains régionaux mais aussi des services nouveaux, notamment un service H24.

De nouveaux services

Sur les rails, les voyageurs ont désormais le choix entre deux offres. Une offre Premium tout d’abord, sous la marque InOui, "qui propose plus de services pour le même prix. Il ne s’agit pas de communication mais de choses tangibles qui apportent un vrai confort supplémentaire aux clients", assure Guillaume Pépy.

Et de citer le wifi gratuit à bord en cours de déploiement, la mise en place de portes de contrôle dans les gares permettant aux contrôleurs de se concentrer sur des tâches commerciales, ou encore l’application pour smartphone permettant de passer sa commande au bar pour réduire les délais d’attente. Après Bordeaux, l’offre InOui sera déployée sur Lyon en mai, l’Est de la France en juin, Toulouse en septembre puis Lille et le Sud-est en décembre.

Vers un développement du low-cost

Par ailleurs, l’offre low-cost, sous la marque Ouigo, a vocation à se développer fortement avec pour objectif de séduire 15 millions de voyageurs supplémentaires par an à l’horizon 2020, faisant passer le trafic "longue distance" de 100 à 115 millions de passagers par an dans trois ans.

"Ouigo représente aujourd’hui 5% du trafic, sa part devrait bondir à 25% en 2020", complète Guillaume Pépy. Ainsi, dès décembre, des Ouigo circuleront au départ de Paris-Montparnasse (avec dix trains par jour), quand cette offre était jusqu’à présent proposée uniquement au départ de Marne-La-Vallée. Les Ouigo seront ensuite déployés au départ des autres gares parisiennes, avec des tarifs enfants à 8€, et des billets adultes dont le prix varie entre 16 et 70 €.

Enfin, la SNCF se donne 18 mois pour améliorer son application pour smartphone et en faire un véritable "couteau suisse de la mobilité", sur laquelle on trouvera du covoiturage, du bus, des VTC et demain des navettes autonomes. "Si nous ne le faisons pas, d’autres comme Google le feront", estime Guillaume Pépy. L’application a déjà été téléchargée par 9 millions de personnes, un chiffre que le président espère doubler rapidement.

Thierry Beaurepère (à Lille)             

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