
Une grève de bagagistes a affecté les rotations sur l'île de Tunisie durant 36 heures, à partir de jeudi matin. Plusieurs compagnies sont concernées, notamment Transavia.
Quelque 250 passagers d'un vol de la compagnie Transavia, filiale low cost d'Air France, sont restés bloqués à Djerba pendant plus de 36 heures à partir de jeudi matin, en raison d'une grève de bagagistes, ont affirmé dimanche à l'AFP deux passagers, dénonçant également des échauffourées avec la police tunisienne dans l'aéroport.
La compagnie Transavia a indiqué à l'AFP avoir eu au total, jeudi, 900 passagers affectés par cette grève à l'arrivée et au départ de Djerba, une île tunisienne très touristique. Elle a précisé que toutes les compagnies avaient été concernées par ce mouvement.
Les responsables de l'aéroport et du ministère du Tourisme tunisiens n'étant pas joignables dans l'immédiat, il n'était pas possible dimanche d'estimer précisément le nombre total de touristes affectés par le mouvement de grève.
"Le hall d'entrée était plein, il y avait 600-700 personnes qui attendaient, ça sifflait, ça grognait", a témoigné un passager, qui a souhaité rester anonyme. Il a précisé que "les responsables de l'aéroport avaient quitté leurs bureaux" jeudi et estimé que les passagers de Transavia avaient été "complètement abandonnés par la compagnie".
Son vol pour Nantes devait décoller de Djerba à 8h30. "Mais il a été retardé toutes les heures" sans que la compagnie ne fournisse d'informations sur un vol de remplacement, a-t-il regretté.
La fin de la grève des bagagistes a été annoncée jeudi à minuit, mais aucun vol pour Nantes n'a été affiché, a-t-il expliqué à l'AFP. "On a demandé à boire et à manger – il était 1h30 et on attendait depuis 6h30 – on a juste eu une canette et un sandwich par personne."
Transavia a précisé que les boissons et repas qui doivent être offerts en cas d'important retard n'ont pu être mis en place, le seul bar ouvert dans l'aéroport ayant été pris d'assaut.
Excédés, des passagers de Transavia ont ensuite tenté, dans la nuit, de bloquer des guichets d'enregistrement, selon ce passager. Mais la police est intervenue "pour nous repousser, il y a eu des coups de poing, et ils ont menacé de nous confisquer nos appareils multimédia car certains filmaient", a-t-il affirmé.
Selon un autre passager, l'ambassade de France en Tunisie a été prévenue et la compagnie a finalement affrété un charter qui a décollé vendredi soir.
L'ambassade de France à Tunis a confirmé que des Français avaient été bloqués à l'aéroport en raison d'une grève et qu'ils avaient bénéficié de l'assistance du consul honoraire à Djerba.
AFP