Les revendications du syndicat majoritaire, Cockpit, qui ont déjà poussé les pilotes à la grève, sont toujours à l'ordre du jour.
Alors que le Syndicat national des pilotes de ligne d'Air France devrait déposer dans les jours qui viennent un préavis pour septembre, et en expliquer jeudi prochain les motivations, ça chauffe aussi de l'autre côté du Rhin.
Ainsi, les revendications de la dernière grève des pilotes de Lufthansa (hausse des salaires de 10% et la préretraite à 55 ans) sont toujours à l’ordre du jour. Le syndicat majoritaire Vereinigung Cockpit a d'ailleurs fait part d’un projet de grève, sans en indiquer pour l'instant la date ni la durée.
Très suivie début avril, la précédente grève avait provoqué l’annulation de 90% des vols, soit 3 800 vols sur trois jours, touchant 425 000 passagers. La compagnie avait estimé à 60 millions d’euros les pertes de ces trois jours de grève.
Tester le nouveau PDG
Mais ce nouveau mouvement du mois de septembre pourrait aussi servir à tester la sensibilité sociale du nouveau Pdg de la compagnie, Carsten Spohr, qui a succédé le 1er mai dernier à Christoph Franz. Le nouveau Pdg propose actuellement une hausse des salaires de 5,2% et un départ en préretraite à 60 ans.
Un accord de dernière minute n’est pas exclu, même si les positions sont assez éloignées. "Nous regrettons vivement la décision prise par le syndicat des pilotes Vereinigung Cockpit de déclarer que les négociations ont été rompues et d'annoncer une action collective. Cette décision est absolument incompréhensible", écrit la direction de la compagnie allemande, qui fait état de l’environnement concurrentiel très difficile.
Thierry Vigoureux