Les meilleures équipes mondiales sont mobilisées pour explorer l'Atlantique Sud d'ici la fin du mois.
Le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) du Bourget s'apprête à lancer une nouvelle opération de recherche de l’épave de l’Airbus A330 Rio-Paris. L’avion d’Air France s’était crashé en Atlantique Sud le 1er juin dernier, faisant 228 victimes.
Une première campagne n’avait permis de retrouver que des objets flottants et les corps de quelques passagers et de membres d’équipages. L’objectif de la deuxième mission, qui pourrait commencer d'ici la fin du mois, est de repêcher une partie de l’épave et, si possible, les précieux enregistreurs de vol qui permettraient de faire la lumière sur les circonstances de l’accident. Pour cela, le BEA réunit les cinq équipes mondiales de recherche sous-marine jugées les meilleures. Le budget est estimé à vingt millions d’euros, financé moitié par Airbus et moitié par Air France.
L’un des juges d’instruction parisiens, Sylvie Zimmermann, a également fait part mercredi aux familles de victimes de ces recherches dans l’Atlantique Sud. Elle a désigné un officier de police judiciaire et deux experts judiciaires qui seront à bord des deux navires d’exploration remorquant un sonar ou pilotant un robot. La justice française n’a pas les moyens financiers de lancer ce type de recherches. C’est le BEA qui réunit le budget de l’opération. Elle vise à déterminer la cause de l’accident et à faire avancer la sécurité du transport aérien.
T.V.