Faute d'un accord de dernière minute au Congrès américain, les compagnies aériennes fragilisées par la pandémie de coronavirus commencent à licencier des dizaines de milliers de personnes aux Etats-Unis.
L’administration Trump avait donné son accord pour renflouer, à hauteur de 25 milliards de dollars, 7 compagnies aériennes, mais cela n’a pas suffi. Les discussions entre démocrates et républicains sur un nouveau plan de soutien à l'économie, si elles ont bien repris hier à Washington, n'ont pas encore abouti et ont eu pour conséquence d’obliger American Airlines et United Airlines à lancer le processus de licenciement de plusieurs milliers de salariés.
American et United s'étaient engagées au printemps à ne licencier personne jusqu'au 30 septembre, en échange de subventions d'un montant total de 25 milliards de dollars.
De nombreux départs volontaires et à la retraite
American Airlines a ainsi été la première à confirmer mercredi soir qu'elle allait commencer "le difficile processus" de mise au chômage technique de 19 000 de ses employés. United Airlines a annoncé un peu plus tard le licenciement de 13 432 salariés. Les deux compagnies ont toutefois assuré dans des messages à leurs équipes, consultés par l'AFP, que si démocrates et républicains parvenaient dans les jours à venir à un compromis, elles annuleraient ces décisions.
Les compagnies ont déjà beaucoup sabré dans leurs effectifs via des plans de départs volontaires, des départs à la retraite anticipés et des congés sans solde. Chez Delta, plus de 40 000 salariés ont déjà opté pour l'un de ces programmes. Southwest s'est séparée, de façon temporaire ou permanente, de 27% de ses employés.
Plus globalement, syndicats comme patrons du secteur plaident tous azimuts à Washington depuis plusieurs semaines pour une rallonge du programme de subventions.