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Aérien

Joon : la petite soeur d'Air France est-elle au bord du crash ?


Publié le : 26.11.2018 I Dernière Mise à jour : 26.11.2018
Pour les PNC de Joon, la petite soeur d'Air France, l'heure n'est plus aux sourires, d'après les syndicats. I Crédit photo Joon / Air France

Auteur

  • Manon Gayet

La compagnie, qui fêtera son premier anniversaire début décembre, traverse une forte zone de turbulences : ses hôtesses et stewards sont à bout de souffle et son avenir pourrait être incertain.

"Les PNC (personnels navigants commerciaux) sont déjà épuisés à peine un an après le lancement des opérations." La lettre envoyée début novembre à Benjamin Smith, le nouveau DG d’Air France-KLM, par l’intersyndicale SNPNC/Unsa PNC, est sans appel. Nouvellement élus (les élections des représentants du personnel se sont déroulées il y a 3 semaines), les responsables syndicaux ont du pain sur la planche.

"Salaires trop bas, plannings mal gérés, marque mal comprise du grand public... On voit mal le produit Joon perdurer — du moins, en l’état", confie à Tour Hebdo un représentant syndical, qui a préféré rester anonyme. "Un PNC chez Joon gagne en moyenne 1 500€ net par mois, contre 2 200 à 2 400€ net pour un steward ou une hôtesse de l’air chez Easyjet. On est les PNC les moins bien rémunérés en France", assure-t-il, la voix lasse. 

Pas de primes et problème avec les indemnités repas 

Si les niveaux des salaires, inférieurs à ceux d'Air France, étaient connus d’emblée par les nouveaux PNC embauchés, ils devaient en revanche être compensés par des primes, promises dès le lancement à l'automne 2017. "La prime "satisfaction clientèle", basée sur les retours positifs des passagers, ne nous a jamais été versée. Sans compter que nous n’avons pas systématiquement d’indemnités repas, contrairement à nos collègues Air France". Un élément nuancé par la compagnie, qui assure que "les PNC Joon reçoivent aussi des indemnités repas, identiques à ceux des PNC Air France".

Sollicitée par la rédaction, un porte-parole de la direction reconnaît "quelques bulletins de paye à 1 200€ net", mais insiste sur "un salaire médian mensuel de 2 000€ net". Les PNC bénéficient également d'un 13e mois.

Une rencontre avec Ben Smith "d'ici à la fin de l'année"

Les stewards et les hôtesses de l’air "font aussi le ménage entre deux rotations, un système digne d’une low cost", assure ce responsable syndical passé par d'autres compagnies européennesUne image à l'opposé de celle diffusée par Joon, la compagnie misant sur un positionnement jeune, moderne et décontracté.

Les inquiétudes sont vives, d’autant que ce représentant syndical évoque "40 démissions en un an, sur les quelque 500 PNC de la compagnie". Du côté de Joon, on parle "d'un taux de démissions, arrêts maladie et abandons de postes semblable à ceux d'autres compagnies de taille comparable". La compagnie compte actuellement 541 PNC.

Les syndicats ont demandé à rencontrer Benjamin Smith "d’ici à la fin de l’année". Des rumeurs courent d’ailleurs en interne sur l’hypothèse de fermeture de Joon. "Selon des propos rapportés par des syndicats d'Air France, Ben Smith se questionnerait sur l’utilité de la marque Joon. Il pense visiblement qu’il y a trop de marques différentes, ce sur quoi nous le rejoignons d’ailleurs". Sitôt lancée, la compagnie Joon pourrait bien devoir atterrir en urgence…

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