Le président turc a inauguré en grande pompe cet après-midi le nouvel aéroport de la capitale.
1- Il remplacera l’actuel aéroport Atatürk dès décembre
Le président Recep Tayyip Erdogan a inauguré cet après-midi le nouvel aéroport d’Istanbul, qui remplacera progressivement, d’ici à décembre, l’actuel aéroport international Atatürk, arrivé à saturation. Une fois achevé, le nouvel aéroport comptera 6 pistes et deux terminaux répartis sur une superficie de 76 kilomètres carrés, selon l’IGA, l’opérateur de l’aéroport.
Jusqu’au 29 décembre prochain, seuls 5 vols quotidiens par jour atterriront au nouvel aéroport, les infrastructures d'Atatürk absorbant le reste du trafic. Puis l’ensemble des vols basculeront vers le nouvel aéroport.
2- Il pourra accueillir 200 millions de passagers
Les travaux ayant pris du retard, sa capacité atteindra dans un premier temps 90 millions de passagers par an, ce qui permettra de prendre le relais avec l’aéroport Atatürk.
Une fois les quatre phases de construction terminées, vers 2028, l’aéroport sera en capacité d’accueillir 200 millions de passagers, soit deux fois plus que celui d’Atlanta, l’aéroport accueillant actuellement le plus de voyageurs au monde. Turkish Airlines devrait assurer une large part de ce trafic grandissant, avec "120 millions de passagers par an d’ici à 2023", selon la compagnie.
3- Il fait déjà polémique
Ce nouvel aéroport, qui fait partie du plan d’Erdogan pour transformer la Turquie, soulève toutefois des critiques, avant même que le premier avion n’ait atterri sur ses pistes flambant neuves.
L’impact sur l’environnement serait en effet très "désastreux" selon des associations écologistes, car l'aéroport est bâti près d'un lac servant de réserve d'eau potable, et les conditions de travail des quelques 34 000 ouvriers investis sur ce chantier s'avèrent précaires. Plusieurs centaines d’entre eux ont d’ailleurs été arrêtés pour avoir manifesté afin d’obtenir une amélioration de leurs conditions et dénoncer les retards de versements des salaires.