Plus de 5000 start-up sont attendues jusqu’à samedi au salon VivaTechnology 2017. Du côté du tourisme, l’IA est omniprésente.
"Expérience immersive", "meilleure connaissance client", "prédictions des comportements"… C’est l’effervescence aujourd’hui à la Porte de Versailles. Des start-up du monde entier se retrouvent pour la deuxième édition de VivaTechnology 2017. Parmi elles, une cinquantaine entendent révolutionner le secteur du voyage et du tourisme. Et un seul concept semble animer toutes les conversations, l’intelligence artificielle (IA).
C’est l’un des thèmes majeurs du salon cette année. Du robot-humanoïde aux chatbots en passant par les applications de prédiction recourant au big data, les applications de l’IA semblent infinies.
Dans une ambiance très détendue – coussins colorés, fausses terrasses agrémentées de verdure, luminions –, les start-up viennent présenter leur projet, comme Mon Beau Terroir qui promeut l’agrotourisme, ou leurs avancées, pour celles qui étaient déjà là l’année dernière, comme Timescope ou Destygo.
La première propose des expériences de réalité augmentée sur des sites touristiques grâce à des jumelles améliorées. Destygo est quant à lui un chatbot disponible sur Facebook Messenger et qui permet à l’utilisateur de poser des questions sur son voyage (modifications sur son vol, réservation d’hôtel…). Cette start-up s’adresse donc aux professionnels du tourisme – de la compagnie aérienne à l’hôtelier en passant par les TMC - pour entrer en contact direct avec le client.
Améliorer la connaissance client et l’expérience de voyage
Car la finalité apparaît clairement comme une amélioration de la relation avec le client final pour mieux le connaître et agrémenter son expérience de voyage. Les clients d’Air France-KLM peuvent ainsi déjà interagir avec les deux compagnies via un chatbot sur Facebook Messenger.
Les applications de messagerie constituent un gros chantier pour les marques afin d’accéder à leur clientèle. "Nous voulons et devons être là où sont nos clients, sur leurs plates-formes préférées", assure Adeline Challon-Kemoun, directrice générale adjointe d’Air France-KLM, chargée du marketing, du digital et de la communication.
L’IA permet également de mieux connaître le client, et donc de lui proposer un produit plus adapté et de générer des revenus additionnels. "Aujourd’hui, 93 millions de profils de clients sont à la disposition de toutes nos équipes au sein du groupe. Nous espérons que cela puisse engendrer 200 millions d’euros de revenus additionnels supplémentaires d’ici à 2020, en adaptant davantage nos produits".
Choix du programme de divertissement, adaptation des repas à bord… La personnalisation serait donc la clé du succès dans le tourisme de demain.
Manon Gayet