Travelport, notamment éditeur du GDS Galiléo, a présenté hier sa dernière étude sur le voyageur à l’ère numérique. Focus sur les résultats de la France.
L'Hexagone ne se classe que treizième pays le plus dépendant au numérique pour le voyage, selon Travelport. Loin derrière la Chine, l’Indonésie, le Brésil et l’Arabie saoudite. Cette enquête a été réalisée auprès de 500 personnes ayant réservé au moins un vol aller-retour durant l’année passée, en août dernier.
Pourtant, les voyageurs français n’hésitent pas à recourir au numérique pour préparer leur séjour : ils sont 60% à déclarer être perdus sans leur smartphone. D’ailleurs, en moyenne, ils utilisent 16 catégories d’applications différentes. Ce chiffre atteint même 17 pour un voyageur fréquent, mais se situe autour de 14 pour un voyageur non fréquent. Cette quantité d’informations, loin d’assurer le choix du consommateur, rend l’offre confuse. C’est pourquoi une large majorité de voyageurs français (87%) accordent beaucoup d’importance aux avis des autres consommateurs.
Les plus jeunes favorables à un seul interlocuteur
L’étude de Travelport met surtout en avant le rôle que peuvent avoir les professionnels du voyage. Les plus jeunes notamment trouvent un intérêt à n’avoir qu’un seul interlocuteur pour gagner du temps dans leurs recherches. Ils passent en effet beaucoup de temps à chercher leur prochaine destination sur les réseaux sociaux et les sites d’avis-clients. Une conclusion intéressante puisque l’enjeu est aujourd’hui de renouveler la clientèle des agences. Les voyageurs plus âgés privilégient, eux, des schémas de voyages déjà connus et passent moins de temps à chercher leur prochain séjour.
Dernier enseignement, à l’heure où les compagnies aériennes recentrent leur stratégie : 54% des voyageurs français estiment qu’une expérience en ligne agréable est déterminante dans le choix de leur transporteur. A bon entendeur.
Manon Gayet