
C'est ce que souhaite le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, qui a proposé mardi l'organisation d'un sommet du tourisme dans les mois à venir, secteur parmi les plus impactés par la crise sanitaire.
Un nouveau rendez-vous pour préparer l'après-crise. Le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a proposé mardi l'organisation en septembre (ou octobre) d'un sommet européen du tourisme, le secteur étant durement frappé par les conséquences de la pandémie de coronavirus.
Lors d'une vidéoconférence devant des eurodéputés, le commissaire français a ainsi « proposé l'organisation en septembre ou octobre (si la situation sanitaire le permet) d'un sommet européen du tourisme ». Un sommet qui pourrait même être avancé et se tenir dès le mois de juin, selon un porte-parole du commissaire. Objectif : « réfléchir ensemble à l'après et de construire une feuille de route vers un tourisme européen durable, innovant et résilient ».
12% de l'emploi en Europe
Le secteur du tourisme, dont la contribution se situe entre 10 et 11% du PIB de l'Union européenne et représente 12% de l'emploi, est très fragilisé par les mesures de confinement et de restrictions des déplacements. Selon le Fonds monétaire international (FMI), les risques sont en effet très forts, notamment pour les pays du sud de la zone euro (Espagne, Italie, Portugal et Grèce), dont l'économie dépend pour beaucoup du tourisme.
Le secteur « doit aussi se protéger notamment des stratégies d'investissement agressives des pays non européens qui pourraient voir dans la crise actuelle l'opportunité d'acquérir des joyaux européens à moindre prix », a également averti le commissaire européen. Avant d'ajouter : « J'y serai particulièrement attentif avec les Etats membres, afin que nos outils de surveillance des investissements étrangers soient en alerte », a-t-il ajouté.
Réunir les acteurs institutionnels, les autorités publiques nationales, régionales et locales ainsi que les acteurs industriels pourrait alors permettre de trouver des solutions face aux répercussions de la crise.