Le ministre de l'Education a annoncé hier l'amorce d'une discussion visant à la réduction et le zonage des vacances d'été.
Interrogé hier soir par BFMTV sur la réforme du calendrier des vacances scolaires, Vincent Peillon, ministre de l’Education Nationale est revenu sur la réduction des congés d’été.
D’une durée de 8 semaines aujourd’hui, il préconise de les réduire à 6 semaines réparties en deux zones. "Nous devons être capables d’avoir un zonage l’été, deux zones, et nous devons être capables d’avoir six semaines, c’est suffisant" a-t-il estimé. Son objectif étant de passer progressivement à 38 semaines de cours sur l’année contre 36 actuellement.
Sous le précédent gouvernement, Luc Chatel avait recommandé en vain une réduction des grandes vacances et en septembre dernier, Vincent Peillon n’avait pas écarté l’idée d’un zonage des congés d’été.
Idée qu’ont toujours partagée les professionnels du tourisme. En effet, dans un communiqué commun paru en décembre 2012, l’Umih, le Snav, le Ceto et la Fnam s’entendaient sur une réduction des vacances d’été à 6 semaines afin de permettre à plus de Français de partir, en leur offrant "une plus grande souplesse dans les prix et d’éviter les pics d’activités" grâce à "une meilleure répartition de l’offre hôtelière et à un maintien des emplois saisonniers sur tout le territoire".
Il faut dire que l’enjeu est très important pour le secteur. La saison d’été représente la part la plus importante du chiffre d’affaires de l’industrie touristique. Les professionnels du tourisme voient également dans cette réforme la possibilité d’améliorer la qualité de leur travail en lissant mieux l'activité, et ainsi de satisfaire davantage la clientèle.
En outre, la majorité des membres de la FCPE, (Fédération des Conseils de Parents d’Élèves), qui déplorait des vacances estivales trop longues face à la réalité sociale, soutient elle aussi cette réforme.
Cependant certaines voix s’élèvent d’ores et déjà contre. À commencer par Xavier Bertrand, ancien ministre UMP de l’Education et François Fillon, ancien premier ministre qui pensent que cette annonce s’est faite "sans concertation".
En voilà d’autres qui risquent de voir rouge : les enseignants qui verraient leur temps de travail et l’organisation du Baccalauréat complètement chamboulés. Vincent Peillon a précisé que ce découpage des vacances d’été, encore un peu flou, ne serait pas discuté avant 2015. De quoi se laisser deux bonnes années pour convaincre les réfractaires à cette réforme.
Gwénaëlle Fliti