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Economie

Alors qu’elles n’ont pas encore commencé, les grèves font déjà des dégâts


Publié le : 29.03.2018 I Dernière Mise à jour : 29.03.2018
Les hôteliers estiment déjà la perte de chiffre d'affaires à 150 millions d'euros pour le mois d'avril. I Crédit photo Adobe Stock

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  • Céline Perronnet

La série de grèves prévues à Air France et à la SNCF ces prochaines semaines pèse déjà sur l'activité touristique française. Hôteliers et voyagistes craignent la montée en puissance des annulations et perturbations, sans compter la mauvaise image renvoyée à l'étranger.

Les mouvements de grève annoncés à partir de demain font déjà craindre le pire aux professionnels du tourisme. Le bel élan touristique qu’a connu la France l’an dernier pourrait être stoppé net par les 36 journées de grève annoncées par les syndicats de la SNCF en avril, mai et juin – et incluant donc les vacances scolaires de printemps - et les trois appels à cesser le travail le 30 mars, les 3 et 7 avril par les syndicats d’Air France.

"Je suis très inquiet de l’ampleur du mouvement de grèves ferroviaires et dans l’aérien prévu pour le second trimestre de l’année. Ce calendrier est à contresens du calendrier des réservations touristiques et hôtelières. Nous constatons déjà un recul de - 10 % du taux d’occupation pour le mois d’avril. Nous pouvons dès à présent chiffrer cette baisse à une perte de 150 millions d’euros pour l’hôtellerie qui présage de mauvais résultats pour les cafés et les restaurants. Pour les mois de mai et juin, les demandes de réservation sont à l’arrêt", affirme Roland Héguy, président confédéral de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH).

Des retards et des litiges à prévoir

Du côté des tour-opérateurs, l’inquiétude est également palpable. "La difficulté va être de faire partir les gens", notamment le samedi 7 avril, jour de grève chez Air France et premier jour des vacances de printemps de la zone A. "S'ils partent avec un jour de retard, les vacanciers vont demander à être remboursés, et le pire ce sera s'il y a aussi un impact sur leur retour. Ce
sera compliqué de trouver d'autres vols, on est partis pour des litiges
", prévient René-Marc Chikli, président du syndicat des tour-opérateurs (Seto).

Ces conflits sociaux envoient également un très mauvais signal à la clientèle étrangère. "La lecture que l'on en fait à l'étranger est que le climat social en France est dégradé, surtout avec un mouvement aussi long. L'impact est bien sûr difficile à mesurer mais ces grèves incitent les touristes qui n'avaient pas encore réservé à orienter leurs vacances vers d'autres destinations", note pour sa part Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage.

Cette situation est néanmoins loin d’être une première pour les professionnels du tourisme, qui, il y a seulement deux ans, avaient déjà vu leur début de saison douché par les grèves à répétition et les manifestations violentes contre la loi Travail.

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