Une étude Accenture aborde les suppléments non optionnels et dresse la liste des bons élèves… et des mauvais.
"Peut mieux faire." Telle est la mention qui pourrait orner le bulletin de notes de certains tour-opérateurs, à la lecture de l’étude annuelle sur "la stratégie tarifaire des TO" dévoilée aujourd'hui par le cabinet de conseil Accenture.
A la fin 2006, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes mettait en effet en cause le "défaut généralisé de bonne information sur le prix" des TO. Dans la ligne de mire : les frais de dossiers, les frais d’adhésion et autres suppléments pour le carburant.
Autant de suppléments non optionnels qui mettaient plus que du beurre dans les épinards : d’après Accenture, ils généraient à eux seuls 12% du chiffre d’affaires des TO. "Dans un secteur où la rentabilité s’échelonne entre –1% et +2%, ces suppléments représentaient une véritable manne", explique Cédric Vatier, senior manager chez Accenture.
Deux ans plus tard, la situation a bien changé. Les suppléments non optionnels sont désormais inexistants chez Lastminute, Nouvelles Frontières et Look Voyages, après avoir tutoyé les 15% à 18% du CA en 2006.
Club Med, Expedia et Voyages-sncf.com font pour leur part figure de premiers de la classe, n’ayant pas eu recours à cette pratique ces trois dernières années.
A l’inverse, il reste encore quelques mauvais élèves. Ainsi 11% du chiffre d’affaires de Marmara demeure lié aux suppléments, même si Accenture relativise ce chiffre par une série de "bugs informatiques". Pas d’excuses en revanche pour Fram : le taux s’élève encore à 7%, contre 3% en 2007 et 16% en 2006.
Go Voyages, Jet tours et Promovacances sont eux aussi dans le collimateur avec des suppléments en fin de réservation qui représentent toujours 2% du chiffre d’affaires. Encore un effort !
Didier Forray