Menu
S'identifier
Distribution

Une agence de voyages engagée pour l’avenir


Publié le : 19.05.2022 I Dernière Mise à jour : 19.05.2022
I Crédit photo

Auteur

  • Chloé HAMON

La Pachamama est une terre nourricière pour ceux qui habitent la Terre et au-delà. Les ancêtres des citoyens d’Amérique latine étaient tournés vers la cosmovision, l’osmose… C’est cette idéologie que souhaite faire perdurer l’entreprise Pachamama Voyages en organisant des séjours solidaires et responsables.
 

Réfugiée du coup d'État chilien de 1973, Claudia Boursicot est arrivée en France à 14 ans. Sa rencontre avec la France, dont elle garde de très bons souvenirs, lui a donné envie de se lancer dans le tourisme. En mars 2018, après avoir travaillé dans de nombreuses entreprises touristiques, elle décide de lancer Pachamama Voyages, une agence de voyage solidaire et responsable.  

L’importance du tourisme solidaire  

L’idée de Pachamama Voyages est née de l’observation de problèmes dans le secteur touristique. Ceux que Claudia subissait en agence tout d’abord : l’inégalité des salaires, les marges, les clients insatisfaits qui partaient pourtant sur de belles destinations, mais ne découvraient pas assez bien la culture des lieux. Les impacts positifs et financiers n’étaient également pas au rendez. Claudia souhaitait faire découvrir son continent d’une autre manière. Pour elle, le Chili, l’Argentine et le Pérou pouvaient mieux se vendre. 

Mais la crise du Covid est passée par là 

La crise sanitaire fait se poser des questions à Claudia comme par exemple : est-ce que le tourisme doit recommencer de la même manière pour être aussi apprécié qu’il y a deux ans? 

Impossibilité pour l’agence de faire voyager ses clients vers les destinations habituelles de l’Amérique latine. L’entreprise a cumulé trop d’annulations. Il lui a donc fallu se renouveler et opérer une diversification : la Péninsule Ibérique. Le Portugal a d’abord été choisi puis l’Espagne. Pour les proposer au public, l’équipe a collaboré avec des associations écoresponsables et des guides qui partagent les mêmes convictions que Pachamama Voyages. Aussi, Pachamama Voyages se remet en selle lentement avec cette conviction renforcée par la crise : faire voyager autrement. 

Le juste prix 

“Je pense que nous devons accepter de payer le juste prix. Un tarif doit respecter le travail de chacun. Lors de la crise économique, il contribua à faire baisser les prix pour continuer à voyager. C’était nécessaire, mais est-ce toujours le cas aujourd’hui ?” se questionne la directrice de Pachamama Voyages. En effet, les prix sont souvent cassés au détriment des locaux. « Ce n’est plus acceptable pour le personnel sur place qui s’investit autant pour des voyages à prix bas que pour un séjour de luxe. Seule la solidarité fera la différence”, ajoute Claudia. Son objectif : réfléchir et partager avec ses clients sur notre façon de consommer. Le tarif est-il plus important que la qualité des vacances ? 

 

Voyager autrement 

“La Pachamama est là pour nous protéger, mais aussi nous montrer” affirme la directrice de Pachamama Voyage. Dans le climat anxiogène lié à la sécurité sanitaire et les incertitudes suite au réchauffement climatique, elle souhaite offrir des solutions pour faire perdurer notre terre et le tourisme. Avec une vision futuriste et différente des idées véhiculées, Claudia veut trouver des solutions à long terme, respectueuses de notre environnement et des populations. Pour elle, la neutralité carbone n’est qu’une solution temporaire. À son échelle, elle veut apporter sa pierre à ce combat important.  

Les gens qui disent qu’ils ont « fait » un pays ont raté leur voyage,” déclare-la créatrice de l’agence de voyages. Selon elle, voir les paysages d’un pays ne signifie pas l’avoir découvert, car pour vraiment profiter d’une destination il faut rencontrer les locaux, observer leurs traditions, goûter à leur gastronomie. C’est ça le tourisme durable. 

L’objectif est de montrer la véritable identité des pays. À Lisbonne, une destination encore en cours de préparation, Claudia travaille avec une association de migrants. Ses membres s’improvisent guide de leur lieu d’accueil pour remercier les habitants de leur bienveillance. Cela favorise leur inclusion dans la ville et suscite la fierté d’y habiter. 

« Être solidaire ce n’est pas faire de l’assistanat. Notre but n’est pas de donner de l’argent, mais un travail plein de sens. Il s’agit d’un cercle vertueux : le guide s’attachent à valoriser sa ville d’une façon authentique ce que ressentent les touristes » ajoute l’agent de voyages.  

Changer le tourisme d’avant 

Aujourd’hui,Claudia souhaite un projet qui perdure dans le temps, se projeter. « Nous souhaitons planter des graines humaines,» comme elle se plaît à le dire. 

Après cette crise sanitaire, les locaux et les vacanciers se remettent en question. À son échelle, Claudia se rend compte que, dans le monde rural, les gens ont besoin de se reconnecter à leur terre. D’ailleurs, en l’absence de touristes, l’agriculture, placée au second plan ces dernières années, est aujourd’hui devenue primordiale. La Covid-19 permet aux pays de se rendre compte qu’ils ont besoin d’une économie interne. Claudia cherche à faire cohabiter les 2 économies. L’une ne remplace pas l’autre, mais la complète. 

 

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format