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Selectour Afat : pourquoi Laurent Abitbol veut se présenter comme administrateur


Publié le : 24.02.2016 I Dernière Mise à jour : 24.02.2016
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I Crédit photo Laurent Abitbol, président du directoire de Marietton Développement, compte 85 agences adhérentes à Selectour Afat, sur un périmètre total de plus de 450 points de vente. ©CC

Le pdg du groupe Marietton, le plus gros adhérent de Selectour Afat, se positionne pour être administrateur du réseau et revoir le fonctionnement du conseil.

Laurent Abitbol, président directeur général du groupe Marietton, ne décolère pas.

La démission d'un tiers du conseil d'administration de Selectour Afat, dont il est le plus gros adhérent, le fait réagir à chaud : "Je pense que je vais me présenter comme administrateur, dit-il. Actuellement, le conseil d'administration consacre 80% du temps à gérer ses bagarres internes et 20% à s'occuper du réseau. Si je suis élu, ce sera l'inverse !"

Il part du principe que "le conseil doit travailler pour les agences, qui sont dans une situation financière instable. Or, actuellement elles subissent le contre-coup des décisions prises par les administrateurs", faisant notamment allusion aux contrats de référencement tourisme, qui n'imposent plus la formule du brut clients et reviennent au Hors Taxes, après des mois de négociations houleuses.

"L'une des premières mesures à mettre en place est d'attribuer les commissions de travail aux permanents du siège, estime-t-il. Quant aux administrateurs, ils doivent contrôler le travail réalisé par les permanents, et sutout ne pas se mêler de la gestion quotidienne. On le voit bien, depuis que le directeur général Laurent Maucort et la directrice commerciale Valérie Laroche gèrent le dossier des référencements tourisme, tout se passe mieux !".

Séparation des pouvoirs indispensable

Selon lui, la séparation des pouvoirs entre les administrateurs et les permanents est indispensable. Il prône un conseil d'administration plus petit et plus resséré, et moins coûteux en frais. "Il n'y a pas de malhonnêtes, ni de méchants au conseil, juge-t-il, mais les administrateurs s'accrochent trop à leurs postes. Ils devraient agir pour que les agences gagnent de l'argent et fassent du business".

Il reste conscient des limites de son pouvoir de persuasion dans le réseau, car il "ne connaît pas bien les adhérents et les adhérents ont peur des grands groupes comme le mien, à la fois distributeur et producteur". Pour preuve, aux élections de juin 2015, il n'avait pas réussi à se faire élire administrateur.

Il avoue : "Si je suis battu, c'est moins grave qu'avant. Depuis que jai monté un GIE Selectour Afat/Havas Voyages, qui traite des référencements Affaires en commun, 70% des accords sont déjà signés. Nous travaillons comme des acheteurs, entre gens normaux, pas obnubilés par la politique". A noter : le secrétaire général du GIE est Jean-Marie Seveno, administrateur chez Selectour Afat, et directeur des agences Envol, propriétés de Marietton.

Quant à ouvrir ce GIE aux fournisseurs tourisme de Selectour Afat, le projet n'est plus à l'ordre du jour : "Comme la majorité des tour-opérateurs reviennent à la formule de commission sur le Hors Taxes, cela ne vaut plus le coup", conclut-il, pragmatique.

Catalina Cueto

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