Les chiffres du BSP France accusent une baisse en 2014, mais le montant d'impayés décroît.
Les chiffres du BSP France ne cessent de baisser. L'année 2014 s'est soldée par une perte de 4% de volume d'affaires hors taxes pour la billetterie aérienne vendue en agences, à 6,3 milliards d'euros. Le nombre de documents, 21 millions, a enregistré un recul de 2,48%. A savoir : les compagnies low cost et les charters ne sont pas comptabilisés dans le BSP.
L'année 2015 démarre en négatif également. En janvier, le volume d'affaires hors taxes a chuté de 10% par rapport à janvier de l'année dernière, à 515 millions d'euros, et le nombre de documents émis a lui aussi reculé, de 8%, à 1,25 million. Une situation expliquée notamment par l'impact des attentats parisiens sur le trafic.
En ce qui concerne le montant d'impayés en agences, il a baissé en 2014. Selon le BSP France, 40 agences ont été mises en défaut pour un montant de 3,8 millions d'euros, contre 69 agences et un solde net de 9 millions d'euros en 2013.
Pour autant, le BSP France ne se considère pas à l'abri d'un défaut de paiement, difficilement anticipable. Au vu de la défaillance coûteuse de l'agence en ligne Air Fast Tickets en Grèce, en Allemagne et en Grande-Bretagne, Iata a validé un groupe de travail, via l'Agency Program Joint Council, pour étudier les évolutions possibles des conditions d'accréditation sur le marché français.
Les fréquences de paiement pourraient être plus rapprochées, comme cela se passe déjà dans plusieurs pays européens, et les critères de liquidité, aujourd'hui à 1,10% pour les agences françaises, pourraient évoluer aussi.
Une décision sera prise lors de la prochaine Paconf (Passengers Agency Conference, une réunion qui rassemble les compagnies aériennes Iata), en juin.
Quant à la volonté de certaines compagnies de différencier les réservations de billets effectuées via les comparateurs, avec une accréditation spécifique, "rien ne nous a été signalé", indique-t-on chez BSP France.
Catalina Cueto