Du jamais vu : l'hiver 2012-2013 est encore plus mauvais que celui de 2008-2009.
Las. Les années se suivent et les tour-opérateurs s'enfoncent dans la crise : l'hiver 2012-2013 s'est clos sur un nombre de clients encore moindre que celui enregistré en 2008-2009, qui passait jusque-là pour l'hiver catastrophe.
C'est ce qu'a annoncé ce matin le président du Ceto, René-Marc Chikli, lors d'une présentation du Baromètre de l'hiver, organisée à l'ambassade de Tunisie à Paris.
Entre le 1er novembre 2012 et le 30 avril 2013, les tour-opérateurs ont généré un volume d'affaires de 2 124 millions d'euros, en baisse de 6,9% par rapport à l'hiver précédent. Tous produits confondus, ils ont fait voyager 2,6 millions de clients, soit 11% de moins que l'hiver 2012-2012.
Vols secs, voyages à forfait : même combat
Les voyages à forfait suivent la tendance générale, avec 1,5 million de clients (-12%) et un volume d'affaires en baisse de 7% à 1 676 millions d'euros. La recette unitaire sauve la mise, en hausse de 5,3%.
Pour la première fois, même les vols secs accusent le coup : 1,1 million de passagers ont acheté un vol sec auprès d'un TO (rappelons que Go Voyages, notamment, fait partie du Ceto), soit 9,7% de moins que l'hiver précédent. Le volume d'affaires des vols secs est en baisse de 5,7%, à 448 millions d'euros.
Des recettes unitaires en hausse
(Seule) bonne nouvelle de l'hiver : la recette unitaire, tous produits confondus, est en hausse. Elle s'affiche à 405 euros pour les vols secs (+4,4%), et à 1 105 euros pour les voyages à forfait (+5,3%).
Sur les dix plus grosses destinations de l'hiver pour les tour-opérateurs, seuls le Maroc et le Mexique sont en croissance en nombre de clients, avec respectivement +6,9% et +9%. Toutes les autres sont en baisse, avec des dégringolades marquées pour les Antilles françaises (-16%), la République dominicaine (-27%), la Tunisie (-33%), l'île Maurice (-15%) et la Turquie (-17%).
Sur certaines de ces destinations, comme la République dominicaine, les tour-opérateurs assurent que les baisses du nombre de clients sont avant tout le fruit d'une politique de stocks choisie.
Caroline Revol
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