
Si le ministère des Affaires étrangères a annoncé l'assouplissement des déplacements vers sept pays hors de l'Union européenne, il rappelle pourtant qu'il reste fortement conseillé de limiter les voyages.
C'est un message ambigu délivré par le gouvernement français. Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a annoncé jeudi l'assouplissement des conditions d'entrée et de sortie du territoire national pour les déplacements vers sept pays hors de l'Union européenne.
Ainsi, selon un décret publié ce vendredi 12 mars, il ne sera plus nécessaire de justifier d’un motif impérieux pour les déplacements en provenance ou vers l’Australie, la Corée du Sud, Israël, le Japon, la Nouvelle Zélande, le Royaume-Uni et Singapour. Un test PCR négatif sera néanmoins toujours de vigueur pour le retour en France.
Des frontières toujours fermées
Le texte laisse évidemment entendre que les voyageurs français vont pouvoir à présent programmer des séjours vers ces destinations. Pourtant, la mesure vise principalement à aider les Français établis à l'étranger, afin que ces derniers puissent circuler plus librement entre leur pays de résidence et la France. Et le Quai d'Orsay le rappelle : pour les autres voyageurs, il « reste fortement conseillé de limiter au maximum les déplacements internationaux ».
Un autre frein va être par ailleurs très difficile à lever : les destinations listées ne sont pas prêtes, elles non plus, de rouvrir leurs frontières aux voyageurs étrangers. L'Australie a fait savoir qu'elle garderait probablement ses restrictions en vigueur une bonne partie de l'année 2021, les déplacements touristiques sont toujours interdits vers le Japon ou la Nouvelle-Zélande, et si Israël a assoupli il y a peu ses conditions d'entrée sur le territoire, le retour en masse des ressortissants étrangers n'est pas prévu dans l'immédiat...