La montagne a tiré son épingle du jeu cet été, avec un bond de la fréquentation des touristes français en raison de l'épidémie de Covid-19 et d'épisodes caniculaires.
Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles cet été et le succès du tourisme de montagne en est la preuve. "La dynamique positive des réservations constatée en début de saison s'est confirmée : au total, la fréquentation a progressé de +3,7 points pour atteindre 62% de taux d'occupation des hébergements cet été (de fin juin à fin août)", a annoncé l'Association nationale des maires de stations de montagne (ANMSM), sur la base d'un panel de 324.000 lits représentatifs du marché.
Si "juin n'a pas été bon et juillet poussif, car les vacanciers ont attendu pour réserver, comme dans tous les secteurs, en revanche août a été très bon avec +8,2 points à 72% et même 80% pour la dernière quinzaine, tous massifs confondus", a précisé à l'AFP Joël Retailleau, directeur général de l’ANMSM.
Pour le mois de septembre, "le taux prévisionnel d'occupation s'affiche également en progression par rapport à 2019. Il gagne +1,4 point à 21%, notamment grâce au report du Tour de France en septembre et aux réservations de dernière minute", a-t-il ajouté.
Les stations de basse (630-1250 mètres) et moyenne (1300-1650 m) altitudes ont été très prisées, augmentant de 3,5 points à 64% et 3,8 points à 63% leur taux d’occupation.
"La randonnée a eu beaucoup de succès cette année. Juste marcher en pleine nature, après le confinement, c'était formidable!", a abondé Joël Retailleau.
Cap sur l'hiver
L'été représente 51% des nuitées réalisées dans les stations, avec des séjours un peu plus longs qu'en hiver, et représente habituellement 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires.
"Maintenant, on se tourne vers la saison d'hiver, il y a beaucoup d'inquiétudes et on va travailler pour que cela se passe au mieux dans le contexte actuel", a conclu Joël Retailleau.
La dernière saison de ski s'était brutalement interrompue le 15 mars, deux jours avant le début du confinement général en France, entraînant un manque à gagner d'environ 1,5 milliard d’euros.
L'ANMSM fédère une centaine de stations, qui représentent 90% du volume de l'activité hivernale.