Le gouvernement vient d’annoncer le report de l’exemption de visa pour les citoyens de l’Union européenne et du Royaume-Uni au 1er janvier 2019.
Initialement prévue pour une mise en œuvre le 1er janvier 2018 puis le 1er mai 2018, l’exemption de visa d’entrée pour les voyageurs européens est de nouveau reportée, cette fois au 1er janvier 2019. D’ici là, les voyageurs français devront faire les démarches auprès de l’Ambassade de la République du Cap-Vert pour obtenir leur visa.
Cette exemption est cependant largement décriée par les citoyens cap-verdiens. Selon un récent sondage, plus de la moitié de la population désapprouve cette mesure non-réciproque. L’exemption de visa a notamment pour but de stimuler la croissance du tourisme et de générer des emplois dans l’archipel .
Le secteur du tourisme est déjà le principal moteur de l’économie du pays et représente 20% du PIB.
Une nouvelle taxe de sécurité aéroportuaire
Les plus sceptiques pointent notamment du doigt la perte estimée à 22 millions d’euros de recettes due à cette exemption unilatérale. Pour compenser ces pertes, le gouvernement prévoit la création d’une taxe de sécurité aéroportuaire applicable aux voyageurs exemptés de visa.
Selon les données de l’Institut National des Statistiques du Cap-Vert, le Royaume-Uni est le premier marché étranger de l’état insulaire (23,6% des entrées). Suivent l’Allemagne (11,2% des entrées), les Pays-Bas et la France (tous deux avec 9,7% des entrées) et le Portugal (9,5% des entrées). Le Cap-Vert a reçu, ces dernières années, entre 500 000 et 600 000 visiteurs par an et se fixe pour objectif d’atteindre la barre du million de visiteurs d’ici à 2021.