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Billet d'humeur

Le clash / le crush du mercredi : Quand Air France se réveille avec la gueule de bois…


Publié le : 09.05.2018 I Dernière Mise à jour : 09.05.2018
Le référendum sur la hausse des salaires laisse le goût amer d’un terrible gâchis. I Crédit photo Adobe Stock

Auteur

  • Thierry Beaurepère

Mercredi, c’est permis ! Thierry Beaurepère est de retour pour vous faire part de son humeur du moment. Cette semaine, il revient sur la démission du patron d’Air France et pointe du doigt la responsabilité du SNPL dans tout ce gâchis.

Je vous dois des excuses. Comme tant d’autres, j’ai écrit il y a deux semaines qu’il était improbable que les employés d’Air France désavouent leur patron Jean-Marc Janaillac et le poussent vers la sortie. C’est pourtant chose faîte, et pas qu’un peu ! A l’instar du vote sur le Brexit (les Anglais s’en mordent aujourd’hui les doigts), le référendum sur la hausse des salaires laisse le goût amer d’un terrible gâchis. Et les salariés se réveillent avec la gueule de bois.

Bien sûr, ce désaveu est le signal d’un malaise social profond au sein d’une entreprise dont les employés (rappelons-le) ne sont pas tous des pilotes qui émargent à 15 000 € par mois. Lorsque l’on est mécano ou personnel au sol, une augmentation de 5% - après plusieurs années de diète - n’a rien de scandaleux.  

Mais il est aussi le symbole d’une compagnie si arrogante et sûre d’elle qu’elle tarde à s’adapter à l’air du temps ; un peu comme un quinqua bedonnant qui serre le ventre devant le miroir pour se donner bonne figure mais qui n’arrive plus à faire le poids face aux plus jeunes qui veulent prendre sa place… Un "vieux beau" qui préfère se teindre les cheveux plutôt que d’affirmer son identité tout en se mettant au sport pour continuer à séduire et garder ... ses lignes.  

Comme toujours lorsque l’on se paie une bonne cuite, il y a un meneur ; un mec plus malin que les autres qui donne des leçons de savoir-être, une grande gueule qui pense qu’en abusant des bonnes choses, il sera plus beau pour draguer les filles ; un mec qui est toujours là pour vous dire "allez, encore un dernier verre".

Pour continuer à faire le coq dans la basse cour avec ses jolis galons, le président du SNPL a conduit la compagnie dans le mur… Le plus drôle dans tout cela, c’est qu’il s’appelle Evain, un homonyme du ministre qui fit voter au début des années 90 la loi relative à la lutte contre… l’alcoolisme !

Un suicide collectif ?

Les faits de guerre du - trop - puissant syndicat de pilotes devraient pourtant le pousser à plus de modestie. En s’opposant au développement  de Transavia en France, cantonnée à ses trois bases d’Orly, Nantes et Lyon, il fait les beaux jours des low cost qui ouvrent des vols à tire-larigot au départ de nos régions.

Rappelons que c’est aussi à cause du SNPL qu’Air France, plutôt que de développer une vraie compagnie long-courrier à bas coûts pour concurrencer les transporteurs du Golfe, Norwegian et demain Level, s’est contenté d’inventer Joon. Si cet "avatar" d’Air France affiche des coûts d’exploitation moindres, ce n’est pas grâce aux pilotes qui ont refusé tous les efforts ; mais bel et bien grâce aux personnels de bord qui ont - eux - accepté de se serrer la ceinture.     

Certes, il est sans soute excessif de parler de suicide collectif comme tant l’ont fait (je vais désormais apprendre à être moins catégorique !). Mais le pire n’est jamais à exclure. Nos amis suisses - qui ne sont pourtant pas nés de la dernière pluie lorsqu’il s’agit de gérer des gros sous - en ont fait l’amère expérience avec la faillite de Swissair.

A moins qu’en se faisant hara-kiri, Jean-Marc Janaillac n’ait créé un électrochoc. J’aimerais le croire car voler sur Air France, avec des hôtesses au chignon tiré à quatre épingles, un joli choix de films franchouillards et un plateau-repas complet - avec même du camembert et un quart de rouge ! –, çà a quand même… de la gueule.

  

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