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Billet d'humeur

Le clash / le crush du mercredi : et si le tourisme s'intéressait enfin à l'environnement ?


Publié le : 05.09.2018 I Dernière Mise à jour : 05.09.2018
Businessmen with balloons
Avec 1,3 milliard de voyageurs à travers le monde en 2017 et une croissance exponentielle, le secteur pollue plus que de raison. I Crédit photo Adobe Stock

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  • Thierry Beaurepère

Mercredi, c'est permis ! Thierry Beaurepère est de retour pour vous faire part de son humeur du moment. Cette semaine, il fait ses adieux à Nicolas Hulot et interpelle l'industrie touristique sur une prise de conscience écologique encore limitée.

Quand François remplace Nicolas... Ça sonne comme un bon vieux film de Claude Sautet diffusé sur Arte un dimanche soir d’hiver ; c’était pourtant hier, sur le perron du ministère de la transition écologique. Chaudes larmes pour Hulot à son départ, et larmes de crocodiles pour les Français qui sont 55% à juger que c’est une mauvaise nouvelle pour le pays, selon un sondage Odoxa. Dans une autre enquête réalisée par l’Ifop pour le Journal du Dimanche, ils sont même 78% à souhaiter que l’écologie devienne une priorité pour le gouvernement.

Jamais à un paradoxe près, ils me font bien marrer, ces "Gaulois réfractaires au changement". Eux qui réclament que l’on prenne enfin à bras le corps le réchauffement climatique et refusent de laisser leur voiture au garage les jours de pics de pollution ; eux qui se sont précipités dans les concessions au mois de juillet pour acheter des voitures à prix bradés ; et tant pis si elles sont trop polluantes au regard des nouvelles normes imposées par l’Europe ; eux qui pleurent devant leur télé quand une tortue s’asphyxie avec un sac plastique, mais abandonnent sur les plages des mégots par milliers. Et je ne vous parle pas du pauvre sort des abeilles, pleurées à longueur de journées mais écrasées à coup de tapette durant l’été parce qu’elles ont eu la folle audace de s’approcher trop près des merguez ! L’écologie, d’accord. Mais pour les autres. C’est pas ma faute à moi !

Rattacher le tourisme au ministère de la transition écologique

Certains ont suggéré que l’agriculture soit désormais rattachée au ministère de la transition écologique, et même le tourisme. Et pourquoi pas ! Car avec 1,3 milliard de voyageurs à travers le monde en 2017 et une croissance exponentielle, le secteur pollue plus que de raison. Certes, il convient de sensibiliser les touristes, toujours et encore. Le travail s’annonce de longue haleine. Il suffit d’aller se promener au pied de la tour Eiffel un jour de juillet pour comprendre à quel point les visiteurs n’ont que faire du tri sélectif des déchets : et même des déchets tout court, tant les immondices jonchent le sol. Je vois déjà les détracteurs d’Hidalgo bondir sur leurs chaises. Mais à Londres où j’étais il y a quelques jours, sur les trottoirs du pont de Westminster, le spectacle était tout aussi affligeant ! 

Et que dire de l’attitude des professionnels,  qui nous expliquent la main sur le cœur qu’ils aimeraient faire plus, mais que la situation économique ne leur permet pas. Tous d’accord sur le sacro-saint principe du pollueur/payeur, tant qu’ils ne sont pas concernés ! À commencer par le transport aérien, qui bénéficie de nombreux cadeaux fiscaux. Le kérosène profite d’une totale exonération fiscale. Il est ainsi le seul carburant d’origine fossile dont la consommation ne supporte aucune taxe. Normal ? Et, sous la pression des compagnies, l’Europe a sorti les vols extra-européens de son système d’échange de quotas carbones jusqu’en 2023. Résultat : plus de 70% du trafic échappe au système ! Paroles, paroles...

Chez les TO aussi, le passage à l’acte prend du temps. Pour un Voyageurs du Monde, qui s’engage à compenser à 100% les émissions de CO2 générées par le transport aérien et terrestre de tous ses clients, ce qui représente tout de même quelques dizaines de milliers d’euros par an, ou un Salaün Holidays qui plantera cette année 1 700 arbres pour compenser sa consommation de carbone, combien préfèrent encore tourner la tête ? Et si, en décembre, le Seto faisait de l’écologie le thème central de son prochain forum ?

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