
Malgré un contexte économique et géopolitique incertain, Selectour affiche un bilan 2025 plus que positif
Le premier réseau d’agences de voyages indépendantes en France prévoit de distribuer jusqu’à 34 millions d’euros de sur-commissions, tout en poursuivant son développement avec l’arrivée de 64 nouveaux points de vente.
Une année “encore meilleure” que 2024
Les dirigeants du réseau Selectour — Laurent Abitbol (président du directoire), Jean-Noël Lefeuvre (directeur général) et Natale Scaglia (président de la coopérative) viennent de dresser un tableau flatteur de l’année 2025. Si 2024 avait été qualifiée d’exceptionnelle, "2025 l'est aussi, puisque nous avons réussi à faire un peu mieux", se félicite Laurent Abitbol.
Le groupe prévoit une progression d’environ +0,5% de chiffre d'affaires, avec un volume total estimé à 3,5 milliards d’euros pour Selectour seul, réparti équitablement entre voyage d’affaires et tourisme loisir. Havas Voyages, autre pilier du groupe Marietton Développement, a quant à lui généré 2,2 milliards d’euros.
34 M€ de sur-commissions reversées aux agences
Dans la continuité des années précédentes, 33 à 34 millions d’euros de sur-commissions seront versés aux agences partenaires, contre 32 millions en 2024. Ces super-commissions sont réparties en trois phases : un premier versement en juin, un second en octobre, et un dernier lors du prochain congrès Selectour, qui se tiendra au Cap, en Afrique du Sud, du 25 au 30 novembre 2025.
"Mon ambition première reste ma volonté permanente de faire gagner de l’argent à nos adhérents", a martelé Laurent Abitbol, soulignant que la solidité financière du groupe permettait ces redistributions.
Un réseau renforcé : 995 points de vente
Autre motif de satisfaction : 64 nouvelles agences ont rejoint le réseau en 2025. Seules quatre agences ont quitté le réseau (dont trois pour cause de départ à la retraite), portant le nombre total à 995 points de vente, dont près de 700 sous enseigne Selectour.
"Nous avons plus d’agences qu’avant le Covid", déclare Laurent Abitbol, qui insiste cependant sur le fait que Selectour ne mène pas une course au volume, mais à la performance.
Des services qui font la différence
Le succès du réseau repose aussi sur une offre de services étoffée : centrale de règlement, service client corporate 24/7, optimisation de la tarification aérienne, Selectour Academy, mais aussi d’outils de réservation innovantes, de solutions digitales et d’accompagnement marketing personnalisé.
"Ces services sont un levier essentiel pour fidéliser nos agences et les aider à performer", souligne Natale Scaglia.
Une stratégie de communication ambitieuse
Le réseau a dépensé 2 millions d’euros de budget communication, avec une forte orientation vers le digital, les réseaux sociaux, les moteurs de recherche. La marque était visible dans 2 000 salles de cinéma, dans la presse nationale (Le Point, Paris Match) et dans les gares. La collaboration avec le blogueur Bruno Maltor sera reconduite, comme la présence sur les plateformes d’IA générative (par exemple ChatGPT) désormais considérée comme un enjeu stratégique.
"Le gros challenge de 2026 sera d’être bien référencés sur ces outils. On estime que 10 % du trafic pourrait bientôt en dépendre", précise Bertrand Bonnefoi le directeur digital et marketing de Selectour.
Prochain congrès à Prague en 2026… et des acquisitions à venir
Le prochain congrès annuel de Selectour se tiendra du 25 au 29 novembre 2026 à Prague, au Hilton. D’ici là, de nouvelles acquisitions sont prévues par Marietton Développement.
Un avenir incertain, mais un présent solide
Malgré la bonne santé du réseau, Laurent Abitbol refuse de faire des projections trop optimistes. Il évoque l’instabilité politique en France, les tensions internationales et les incertitudes économiques. "L’État est pauvre mais les Français sont riches, notamment pour partir en vacances", ironise-t-il ajoutant sa maxime favorite : ‘’les français préfèrent partir en vacances plutôt que de s’acheter des meubles’’. Si Le secteur du voyage semble encore échapper à la crise, la prudence demeure pour le président du directoire : "Vivons aujourd’hui, on verra demain.’’