Le directeur général France de Qatar Airways, tout juste arrivé aux commandes du marché tricolore et Benelux en août dernier, a répondu aux questions de Tour Hebdo lors de la présentation de la nouvelle classe économique de la compagnie.
Tour Hebdo (TH) : Pouvez-vous nous rappeler le nombre de fréquences opérées par Qatar Airways au départ de la France ?
Frédéric Gossot (F.G.) : Nous opérons trois vols quotidiens au départ de Paris vers Doha : deux en A380, un en A350-1000. Et nous assurons cinq vols hebdomadaires entre Nice et Doha en A350-900. Un service idéal pour la cible affaires mais aussi pour la clientèle loisirs.
TH : Quelles sont vos ambitions sur le marché français ?
F.G. : Nous voulons augmenter notre part de marché en France car c’est un marché majeur pour nous en Europe. L’avenir est très prometteur tant grâce à notre nouvelle classe affaires, la Q Suite, que par notre nouvelle classe économique*. Mais aussi grâce à la signature d’un accord sur le transport aérien entre l’Union européenne et le Qatar qui doit assouplir l’obtention de droits aériens et nous permettrait d’ajouter de nouvelles fréquences à long-terme. Nous voulons aussi développer Doha en tant que destination et non juste comme simple stop-over.
TH : Quelles sont vos relations avec les tour-opérateurs et les agences de voyages françaises ?
F.G. : Très bonne, nous avons pu le mesurer lors de l’IFTM Top Resa. Le produit de Qatar Airways est très apprécié. Nous faisons en sorte que nos partenaires vivent l’expérience à bord car nous sommes convaincus de sa qualité. Et la majorité de nos ventes se font de manière indirecte.
TH : Le groupe Qatar Airways accuse une perte de 639 millions d’euros sur son exercice 2018-2019. Comment l’expliquez-vous ?
F.G. : La situation politique a conduit à l’arrêt d’un certain nombre de nos lignes (le Qatar souffre d’un blocus de ses pays voisins depuis 2 ans, NDLR) qui n’ont toujours pas repris à ce jour. A cela s’est ajouté un surcoût du carburant et un effet change négatif avec le dollar. Mais l’entreprise est solide puisque nous connaissons de fortes progressions de nos recettes : côté passagers, elle est de 14%, avec une offre en hausse de 13%.
TH : La « honte de prendre l’avion » vous fait-elle peur ?
F.G. : Non car nous travaillons déjà à la protection de l’environnement. Nous y sommes sensibles comme nos clients le sont à ce sujet. Ce n’est simplement pas un élément de notre marketing, on parle plutôt de l’excellence de notre produit. Sans compter que nous avons une flotte très jeune puisque son âge moyen est de 4 ans, avec des modèles dernière génération (comme l’A350, NDLR). Nous avons aussi supprimé les magazines de bord, à retrouver dans le système de divertissement. Cela fait du poids en moins dans l’avion donc moins de carburant consommé.
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*Une nouvelle classe éco en 2020
Présentée à l’ITB à Berlin au printemps dernier, la toute nouvelle classe économique, qui sera introduite en 2020, s'exposait pour la première fois cette semaine en France, sur l’esplanade de la Défense (92). Une cabine (quasi) à l’échelle a été reproduite pour l’occasion, avec plusieurs rangées de sièges. Ces derniers disposent d’appui-têtes amovibles et d’un maintien supplémentaire au niveau du dos. Ils offrent un espace important pour les jambes et sont dotés d’un écran de 13,3 pouces (environ 34 centimètres) entièrement tactile, en qualité 4K. Surtout, un nouveau système permet d’incliner le siège à 19° sans empiéter sur l’espace de son voisin de derrière, sur le modèle des classes affaires.