
Pendant le confinement, Tour Hebdo vous propose chaque semaine des idées de livres. Aujourd'hui, focus sur le roman Tokyo Vice de Jake Adelstein. Pour une plongée au coeur du Japon et de son univers souvent fantasmé des yakuzas, la mafia locale.
Après un voyage méditatif à Bali, changement de décor avec un roman sans concession sur l’univers des yakuzas, la pègre locale, au Japon. Le pitch de Tokyo Vice ? Jake Adelstein, Américain d’origine japonaise, n’a que 24 ans lorsqu’il intègre le service police-justice du plus grand quotidien nippon, le Yomiuri Shinbun. Il est aussi le premier étranger à intégrer une rédaction au pays du soleil levant.
À Tokyo, il couvre les affaires liées à la prostitution et au crime organisé. Et rapidement, Jake Adelstein découvre le côté obscur de la capitale japonaise et devient un interlocuteur privilégié à la fois pour la police… et les mafieux. Une position délicate et dangereuse.
Récit autobiographique, enquête journalistique et roman policier
Tokyo Vice est un roman hybride. À la fois enquête journalistique sur le fonctionnement des yakuzas, récit initiatique et autobiographique d’un jeune américain débarqué à Tokyo et polar aux intrigues complexes et réalistes, Tokyo Vice séduira les amoureux du Japon comme les amateurs d’enquêtes policières. Le rythme est haletant et l’auteur ne manque pas d'humour. Effet garanti, vous aurez du mal à vous arrêter avant d’avoir atteint la dernière page !
Et pour les convaincus, rassurez-vous, Tokyo Vice a été pourvu d’une suite par Jake Adelstein, baptisée Le Dernier des yakuzas. Moins réussie que son grand frère, elle vaut tout de même le détour pour ceux qui veulent en savoir davantage sur l'univers tantaculaire des yakuzas. Loin du zen inspiré par les temples bouddhistes et les jolis kimonos arborés par les dernières geishas. Une autre facette du Japon, en somme.
Tokyo Vice, aux éditions Marchialy, par Jake Adelstein
Paru en France en février 2016
480 pages
8,40€ (format Poche)