
La secrétaire d'Etat à la Promotion du tourisme a déclaré à Pékin que la France devait mieux gérer le flux des nouveaux touristes chinois.
Choisie pour incarner la diplomatie économique sous la direction de Laurent Fabius, Fleur Pellerin effectue en Chine son premier déplacement à l'étranger depuis sa prise de fonction avec une triple casquette (Commerce extérieur, Tourisme et Français de l'étranger), rapporte l'AFP.
C'est en tant que secrétaire d'Etat à la Promotion du tourisme qu'elle a déclaré aujourd'hui, à Pékin, que la France devait adapter ses infrastructures et ses capacités d'accueil pour mieux gérer le flux de "nouveaux touristes chinois".
"Il y a toute une réflexion à avoir autour de l'accueil, des services qui sont proposés, et de la mise à niveau des infrastructures hôtelières, dans les musées, dans les sites touristiques, pour pouvoir accueillir davantage de touristes (chinois, ndlr), plus seulement à Paris et sur la Côte d'Azur."
Fleur Pellerin a cité la Normandie, la Bretagne, les stations de ski ou le tourisme œnologique comme des exemples de "domaines dans lesquels il y a du potentiel, beaucoup de choses à faire avec les voyagistes chinois".
Une fréquentation en hausse chaque année
L'AFP rappelle que la France a accueilli l'an dernier 1,4 à 1,5 million de touristes chinois, un chiffre en progression annuelle d'environ 20%. Fleur Pellerin avance qu'"entre 2012 et 2013, le nombre de nuitées passées par des Chinois en France a augmenté de 40%".
Si ces chiffres sont très encourageants, la secrétaire d'Etat estime qu'il ne faut pas rester les bras croisés : "Il va falloir répondre d'une manière différente aux attentes de ces nouveaux touristes" qui sont par exemple habitués à consommer au petit déjeuner une "petite soupe au riz".
Pour mémoire, la France a commencé fin janvier à délivrer aux Chinois des visas selon une nouvelle procédure accélérée en 48 heures, Paris souhaitant ainsi attirer davantage de ces visiteurs connus pour être dépensiers en voyage. Depuis, les demandes de visa ont bondi d'au moins 40%, indique l'AFP.