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Production

Maldives : les TO se mobilisent au niveau européen


Publié le : 26.05.2014 I Dernière Mise à jour : 26.05.2014
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Les Maldives ont attiré quelque 55 000 Français en 2013. I Crédit photo ©SJ

Si les patrons de TO sont choqués par la nouvelle loi, ils n'appellent pas au boycott à ce stade, estimant que c'est au client de décider ou non de passer ses vacances dans l'archipel.

Les appels au boycott des Maldives se multiplient afin que l’archipel revienne sur sa loi rétablissant la peine de mort y compris pour les enfants à partir de 7 ans. Ces appels, qui utilisent souvent les réseaux sociaux proviennent des horizons les plus divers, le dernier en date étant lancé par le chanteur Johnny Halliday.

Les voyagistes que nous avons interrogé se rangent derrière la position commune adoptée la semaine dernière par le Snav et le Seto. Les deux syndicats ont adressé une lettre en anglais au ministre du Tourisme afin de l’alerter sur "l’impact très significatif que pourrait avoir cette décision sur la fréquentation touristique de votre archipel", sachant que 55 000 Français sont venus en vacances aux Maldives en 2013.

Et d’insister sur le fait que "cette décision est susceptible de nuire grandement à l'image et au développement touristique de votre pays, et ce, dans un contexte économique déjà fragilisé".

"C’est l’une des premières fois que le Seto adopte une position commune et visible avec le Snav au travers d’un courrier musclé signé par les deux présidents", pointe Emmanuel Foiry, Pdg de Travel Lab (Kuoni France) qui pèse entre 6 000 et 7 000 clients par an sur les Maldives.

Et d’espérer que cette action suffira à inquiéter le gouvernement maldivien. Le Seto s’est par ailleurs rapproché de ses homologues allemand, italien et britannique. "250 000 clients ont plus de poids que 50 000", souligne-t-il.

Les producteurs se rangent derrière l'avis du Seto

Pour autant, aucun TO n’entend se couper de cette destination balnéaire à la carte et hautement contributive. "Il faut considérer d’un côté les voyages et de l’autre la politique. Tant que nos clients peuvent voyager dans des conditions normales de sécurité c’est à eux de décider d’aller ou de ne pas passer leurs vacances aux Maldives", assure Jean-Paul Chantraine, Pdg d’Asia.

Si cette affaire intervient en basse saison, les voyagistes espèrent sa résolution avant le début des réservations d’hiver. D’autant que plusieurs TO ont fait de ces îles paradisiaques l’une de leurs destinations phares pour la saison 2014-2015.

"Il n’y a pas d’appel au boycott ni d’arrêt des ventes sur la destination", insiste Hélion de Villeneuve, Pdg d’Austral Lagons, qui entame justement une relance des Maldives suite à sa sortie à l'été 2013 du périmètre de Thomas Cook France. "Contrairement à d’autres destinations balnéaires, les clients choisissent un hôtel et non une île. Ils n’ont pas ou peu de contacts avec la population. Nous expliquerons la situation aux clients qui le demandent".

Même chose chez Jet tours qui aligne une production hiver renforcée avec 31 hôtels et repositionnée avec cinq nouveaux 5*. "Avec des stocks, nous serons en positions de reconquête pour revenir à nos meilleurs niveaux, soit près de 8 000 pax", explique Nicolas Delord, Dg de Thomas Cook France.

Pour certains producteurs, cette affaire n’est qu’une mauvaise nouvelle de plus. "Nous étions déjà inquiets car la destination est en perte de vitesse sur le marché français", confie Nathalie Bueno, directrice commerciale de Solea Vacances, qui réalise 2 000 clients par an dans ces îles-hôtels.

Droit de l'homme et... effet de mode

Cet essoufflement des Maldives aurait plusieurs sources. La première réside dans le timing de vente face aux faibles capacités hôtelière, la clientèle française réservant trop tardivement par rapport aux autres nationalités d’autant que certains marché, russe et chinois, sont toujours en croissance. "Il y a ensuite un effet de mode. Il semble que ‘le dernier paradis sur terre’ commence à être remplacé par d’autres destinations plus exotiques comme Zanzibar", ajoute Nathalie Bueno.

"Si la France boycotte seule les Maldives, nous serons sortis pour longtemps de la destination car d’autres marchés et TO étrangers prendront la place des clients français. De plus, si les agences arrêtent de vendre ces hôtels, ça n’empêchera pas les clients d’aller réserver en direct sur le Web un avion et une chambre", explique Didier Sylvestre, Dga d’Exotismes, qui se dit par ailleurs très choqué par la mesure. Le TO qui a eu une annulation liée à cette polémique explique que d’autres clients ont au contraire continué à réserver de très beaux dossiers ce week-end. 

Tous espèrent au final que les actions menées dans plusieurs pays européens et sur les réseaux sociaux auront fait plier les autorités maldiviennes avant la rentrée de septembre. Et de rappeler que l’interdiction des spas fin 2011 avait été rapidement levée. La polémique à l'international pourrait toutefois rebondir si un jeune était condamné à mort dans les prochaines semaines ou les prochains mois. 

S.J.

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