
En joint venture depuis près d’un an avec le groupe Marietton, le TO spécialiste de l’océan Indien regagne des parts de marché et de l’argent.
A la direction générale de Solea depuis 3 ans et demi, Alexandre Espitalier-Noël semble avoir réussi son pari : redresser la barre du TO, filiale à 100% du groupe hôtelier Sun Resorts jusqu’à l’an dernier. « Solea est arrivé à maturité et est aujourd’hui très performant », indique-t-il.
Et le chemin a été assez long pour y parvenir car le TO « n’était pas au meilleur de sa forme en termes de rentabilité quand je suis arrivé », précise-t-il.
En trois ans, Solea a vu son chiffre d'affaires passer de 16,4 M€ à 23,6 M€. Surtout « l’Ebitda (bénéfice avant intérêts, impôts et taxes, ndlr) est devenu positif cette année, à 103 000 euros. C’est la première fois depuis 2016 que Solea est rentable », se réjouit Alexandre Espitalier-Noël.
Pour y parvenir, le directeur général a changé beaucoup de choses : « On a revu les process, mis en place une nouvelle technologie avec Gestour et Amadeus, recruté de nouveaux talents, refondu toute la production, déposé la marque Equato by Solea, lancé un département groupes », énumère-t-il.
Vers un déploiement aux Caraïbes ?
Une fois le produit repensé et les équipes en place (un call center avec 5 personnes a été ouvert à l’Ile Maurice), le TO s’est particulièrement focalisé cette année sur son déploiement commercial. « On est passé Gold chez Selectour et Havas Voyages, ce qui a changé la donne. Les dirigeants ont réussi un coup de maître sur le pilotage des ventes », estime-t-il.
Surtout, Solea a signé en décembre dernier une joint venture à 50/50 avec Marietton Développement qui l’aide dans son expansion. « Marietton a préservé notre agilité et notre flexibilité tout en nous apportant une force de frappe pour mutualiser les coûts et négocier les prix », affirme le DG.
Objectif en vue : 32 M€ de chiffre d’affaires en 2020, soit une progression de 32% par rapport à l’exercice précédent et de 100% par rapport à 2016. « On y arrivera sans problème. Notre croissance est à date de +50% ». De quoi donner envie au DG d’élargir ses horizons. Pourquoi pas vers les Caraïbes ?