Une production engagée, des axes forts et des développements agiles devraient aider le groupe Ôvoyages/Thalasso n°1 à passer le cap difficile de la crise du Covid-19.
« On fera notre métier de tour-opérateur jusqu’au bout. On n’est pas seulement un assembleur de techno ». Comme à son habitude, Samia Benslimane, Directrice générale du groupe Ôvoyages/Thalasso n°1 n’a pas mâché ses mots lors de son point de rentrée. Et a rappelé sans détour et d’entrée de jeu la valeur ajoutée de son tour-opérateur
Des engagements maintenus
« Même en situation de crise, on a eu les moyens de continuer à s’engager » a continué Samia Benslimane. Un parti pris par Ôvoyages pour soutenir l’éco-système dans sa globalité. « C’était stratégique pour nous de continuer à faire travailler nos partenaires. On pense qu’ils ne l’oublieront pas dans les années à venir. Et que nous en garderons des relations privilégiées » a précisé Raouf Benslimane, Président du groupe.
Fort de cette décision, le TO a fait partir 15 000 clients en juillet et août derniers en s'associant à des vols réguliers mais aussi en mettant des charters principalement sur la Grèce (4 vols hebdos) et les Canaries (Paris-Lyon-Lanzarote et Paris-Lyon-Fuerteventura). Des destinations aux frontières ouvertes et sans test PCR négatif au Covid-19 obligatoire, qui se sont avérées être « un formidable outil » pour le tour-opérateur.
Deux axes forts
« Cet été, nous étions bien positionnés sur ces deux axes sécurisés avec peu de contraintes sanitaires. Sans oublier la France en forte progression avec 10 000 clients (+50 % vs n-1) » a précisé Raouf Benslimane. Une source d’espoir pour le dirigeant. Même si le groupe est loin de ses scores 2019 quand il faisait notamment voyager 135 000 clients aux Canaries et 78 000 en Grèce. Et qu’il affichait un chiffre d’affaires de 200 M€.
« Aujourd’hui, on est à 20 % de ce résultat. On pourrait monter à 30 % si l’on réussissait les vacances de la Toussaint et de Noël » a ajouté Samia Benslimane. Mais pour atteindre cet objectif le groupe est dépendant de la politique d’ouverture des frontières et des conditions d’entrée dans les pays. Pour Raouf Benslimane, c’est fondamental : « Les mesures sanitaires sont aujourd’hui un frein pour le voyageur ».
Le Maroc en est par exemple une triste illustration. « On regrette que le pays n’assouplisse pas ses conditions d’entrées. Quand ce sera le cas, on soutiendra la destination et on se développera sur place » a fermement indiqué Samia Benslimane. En 2020, Ôvoyages misait en effet sur le Maroc pour nourrir ses ambitions. Et jusqu’à mars, il ne l’a pas regretté. « On a fait partir 12 000 passagers au Maroc début 2021, avant le Covid. Puis, le pays a fermé ses frontières. On espère désormais une évolution rapide » a insisté la DG du groupe.
De l’agilité pour le TO, de la flexibilité pour les agences
Pour les dirigeants d’Ôvoyages, « la complexité de ces derniers mois a été à la fois de faire partir des clients mais aussi d’organiser des reports ». Pour gérer plus facilement ces reports, le groupe a lancé en mai dernier un site dédié aux agences de voyages : ovoyagesreports.com Un dispositif simple qui a permis aux agences de faciliter les reports et de pouvoir choisir un nouveau séjour dans n’importe quelle destination y compris la France, aux mêmes conditions.
« On a mis nos commerciaux en appui. Ils vont former les agences à cet outil. On fait ce qu’on peut pour les aider. On sait que c’est très compliqué et qu’elles n’en peuvent plus » a tenu à préciser Samia Benslimane. « Mais on doit rester optimiste et se battre ensemble. On a besoin des agences ». Avant de conclure : « Au sein de notre groupe, on souhaite que le Covid devienne une expérience positive. Notre objectif, c’est de ne pas se séparer de nos équipes. D’ici avril 2021, on va se mettre d’accord sur une façon de voyager. On va améliorer notre offre, se réinventer ».