
Le nombre d'immatriculés au registre des opérateurs de voyages stagne depuis trois ans autour de 7 000 entreprises. Dans le détail, la réalité est moins calme qu'il n'y paraît...
La vie du registre des opérateurs de voyages n'est pas un long fleuve tranquille. Certes, depuis 2013 le nombre d'immatriculés reste stable aux alentours de 7 000. C'est le reflet du solde net, quasiment à l'équilibre chaque année, entre les radiés et les nouveaux entrants.
A fin 2015, le registre tenu par les équipes d'Atout France affichait un nombre total d'immatriculés de 7095, dont, par catégorie :
. 3992 agents de voyages ou apparentés (soit 56% du total),
. 888 gestionnaires d'hébergements ou apparentés (12%),
. 687 associations ou organismes à but non lucratif (10%),
. 677 organismes locaux de tourisme ou apparentés (10%),
. 455 transporteurs (6%),
. 341 gestionnaires d'activités de loisirs ou apparentés (5%),
. 47 unions ou fédérations d'associations ou d'organismes sans but lucratif (0,5%),
. 8 producteurs de coffrets-cadeaux.
"Le marché se stabilise, il y a autant d'immatriculations que de radiations, confirme Guillaume Lemière, directeur de la réglementation des métiers du tourisme, des classements et de la qualité d'Atout France, qui précise que "le niveau est fixé depuis la fin de la période transitoire de 2012". Période qui correspond pour mémoire à la date butoir fixée aux détenteurs de l'ancienne licence d'agents de voyages pour s'enregistrer au nouveau registre des immatriculés.
418 radiations et 218 non renouvellements en 2015
Dans le détail, en 2015, Atout France a enregistré 491 nouvelles immatriculations, 437 radiations, et n'a pas renouvelé 218 immatriculations (le renouvellement fait l'objet d'une vérification tous les trois ans). Le nombre de radiations, qui correspondent dans leur grande majorité, selon Guillaume Lemière, à des cessations d'activité et non à des défaillances, a beaucoup augmenté ces dernières années. De 14 en 2010, elles sont passées à une centaine en 2011, et dépassent la barre des 300 annuelles depuis 2012. Elles ont notamment atteint le nombre de 425 en 2014.
De son côté Raoul Nabet, le président de l'APST, souligne lui aussi que la première cause de radiation de l'Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme est la cessation d'activité, notamment sur le segment des agences de voyages. "Tous les mois, en 2015, nous avons enregistré une trentaine de fermetures d'agences, dit-il. Ce sont des actes de gestion propres, sans casse. Les dirigeants vendent le plus souvent le droit au bail à un autre commerçant".
Le président du fonds de garantie assure également qu'au vu des nouvelles demandes d'adhésion, ces départs sont équilibrés par des créations d'agences. "Ce sont des petites entreprises de niche, avec un à deux salariés", commente-t-il. Un jeu de vases communiquants peut-être à somme nulle en nombre d'entreprises, mais sans doute défavorable en terme d'emploi...
V.D. et C.C.