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Accor et Air France sont-elles vraiment discriminantes à l'embauche ?


Publié le : 07.02.2020 I Dernière Mise à jour : 07.02.2020
Les tests effectués correspondent à l'envoi de 10 349 candidatures fictives. I Crédit photo ©Adobe Stock

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  • Brice Lahaye (avec AFP)

Sept entreprises françaises sont pointées du doigt par le gouvernement pour « présomption de discrimination à l'embauche » suite à la publication d'un testing effectué sur 40 grandes sociétés. Explications.

La mesure avait été promise par Emmanuel Macron en 2018, les premiers résultats sont tombés ce vendredi... Le gouvernement a épinglé jeudi sept entreprises françaises, dont la compagnie Air France et le groupe hôtelier Accor, pour « présomption de discrimination à l'embauche », suite à une campagne de testing* qu'il avait commanditée.

Concrètement, les tests effectués correspondent à l'envoi de 10 349 candidatures fictives, que ce soit des demandes d'information, des candidatures spontanées ou répondant à une offre. Ces demandes concernaient des postes d'hôtesses d'accueil et de techniciens de maintenance. Toutes étaient envoyées par paires : une avec un nom à consonance européenne et une avec un nom à connaissance maghrébine.

« 25% en moins de chance »

Et les résultats sont parlants. « Sur l'ensemble des entreprises testées, il est estimé que le taux de succès du candidat dont le nom a une consonance maghrébine est de 9,3% contre 12,5% pour le candidat avec un nom à consonance européenne », ce qui représente « 25% en moins de chance » d'avoir une réponse - de bonne réception ou donnant une information - indiquent les ministères du Travail, du Logement et le secrétariat aux Droit des femmes dans la présentation des résultats.

Alors, Air France et Accor coupables de discrimination ? La compagnie aérienne a rapidement réagi, indiquant « conteste[r] totalement la méthodologie et les conclusions du rapport » qui « ne reflètent absolument pas la culture, les valeurs et les pratiques de l'entreprise ».

Des limites

L'étude a d'ailleurs "ses limites", concède le gouvernement. D'abord les candidatures ont été envoyées à des managers alors que certaines entreprises ont "recours à des bases centralisées par les directions RH (ressources humaines) et à des ATS (applicant tracking system), c'est-à-dire une application ou une solution web qui assiste les RH dans les étapes du recrutement". Deuxièmement, ces emplois d'hôtesse d'accueil et de technicien de maintenance sont parfois sous-traités par les entreprises qui ont fait l'objet du testing.

Anticipant probablement les possibles réactions des entreprises concernées, les autorités ont indiqué jeudi qu'ils relanceraient « une nouvelle vague de testing avec un cahier des charges prenant en compte les marges de progrès identifiées sur la première étude ». De quoi noter des améliorations chez les deux entreprises du tourisme ? 

 

*Les résultats dévoilés portent sur 40 grandes entreprises de l'indice bouriser SBF 120. 

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