
Le syndicat Les Entreprises du Voyage a organisé mardi un nouveau point avec ses adhérents sur les actions en cours et les aides confirmées pour les acteurs du secteur. Voici ce qu'il faut en retenir.
La bataille continue pour le meilleur accompagnement financier possible du secteur. Le syndicat Les Entreprises du Voyage organisait mardi une nouvelle visioconférence avec ses adhérents pour faire le point sur la situation actuelle et les aides financières déjà validées ou encore demandées.
Activité partielle
Le syndicat annonce avoir eu confirmation de la prise en charge à 100% de l'activité partielle pour les mois de janvier et février. Un dispositif qui devrait également être confirmé pour le mois de mars, et que Les Entreprises du Voyages espèrent voir être maintenu pendant le premier semestre de 2021. « Nous travaillons pour obtenir cette activité partielle prise en charge à 100% jusqu'au mois de juin. Ce que l'on sait pour le moment, c'est que les entreprises qui perdent 80% de leur CA (par rapport au même mois de l'année précédente) devraient pouvoir en bénéficier jusqu'à fin juin. Mais il n'y a pas encore eu de confirmation », a précisé Valérie Boned, secrétaire générale des EdV.
Activité partielle de longue durée (APLD)
Comme annoncé début février, un accord sur la mise en place de l'APLD a été signé pour la Branche des agences de voyages et de tourisme. « Il s'agit d'un dispositif pour la sortie de crise ». Concrètement, celui-ci permettra aux entreprises qui le demandent de diminuer l’horaire de travail d’un ou plusieurs salariés pendant 24 mois. L'entreprise devra alors prendre des engagements, notamment en matière de maintien de l’emploi. En contrepartie de ces engagements, elle percevra une allocation pouvant représenter jusqu’à 85,7% de l’indemnité versée au salarié placé en activité partielle de longue durée. Concernant l'accord pour la branche tourisme, les salariés devront travailler au moins 50% de leurs temps sur les 24 mois. La validation des accords devrait être faite début mars et des réunions sont prévues en région avec les adhérents des EdV pour leur expliquer plus précisément le dispositif.
Fonds de solidarité
Le Fonds de solidarité a bien été renouvelé pour le mois de janvier, et devrait l'être aussi pour février. Pour janvier, le formulaire à compléter pour l'obtenir est disponible depuis ce mercredi 24 février. Pour février, le formulaire devrait disponible au plus tard le 15 mars prochain. Face aux difficultés que peuvent parfois rencontrer des entreprises dans les démarches, le président des EdV, Jean-Pierre Mas, rappelle notamment que « le chiffre d'affaires à indiquer est celui déclaré dans le bilan, et non pas le volume d'affaires ».
Complément du Fonds de solidarité
Bientôt une aide supplémentaire ? Début février, Alain Griset, ministre en charge des TPE et PME, a annoncé un élargissement de la liste des secteurs pouvant prétendre à une prise en charge des frais fixes jusqu'à 70% dans le cadre du Fonds de solidarité. Pour le moment, toutes les entreprises du secteur S1 (dont fait partie le tourisme) qui réalisent au moins 1 million d'euros de CA par mois pourront en bénéficier. Mais aucune autre information n'a été ajoutée, ni sur la date de mise en place du dispositif, ni sur le périmètre. Celui-ci pourrait toutefois entrer en vigueur au mois de mars. « Nous avons, de notre côté, demandé que les entreprises qui réalisent moins de 1 million d'euros de CA soient aussi concernées », annonce Valérie Boned. « On veut que ce plancher soit supprimé pour ne pas exclure les entreprises pour lesquelles le fonds de solidarité ne suffit pas », ajoute Jean-Pierre Mas.
Exonération des charges sociales patronales
Concernant l'exonération des charges sociales patronales, le syndicat confirme qu'elle sera reconduite pour les mois de décembre et de janvier, bien que les textes officiels n'aient pas encore été publiés. « Pour le mois de février, nous travaillons aussi sur le sujet », assure Valérie Boned.
Prêt garanti par l'État (PGE)
C'est le sujet chaud du moment. « Aujourd'hui, clairement, notre secteur est blacklisté par les banques. Les banques accordent très difficilement des PGE en avançant qu'il n'y aura pas de reprise en 2021 et donc que les entreprises n'auront pas la capacité de le rembourser », alarme Jean-Pierre Mas. Face à ce constat, le syndicat va organiser un nouveau recensement des PGE refusés auprès de ses adhérents et remonter le problème directement au ministère de l'Économie.