
Pour des raisons de sécurité, l’île interrompt son projet d'exemptions de visa touristique pour les ressortissants de 39 pays, dont la France, à la suite des attentats jihadistes du dimanche de Pâques, qui ont fait près de 360 morts. De leur côté, les TO reportent les voyages sans frais jusqu'au 2 mai.
L'exemption de visa, qui devait entrer en vigueur à partir du 1er mai pour une durée de six mois, devait permettre de dynamiser le tourisme en saison basse dans l'île. À l'heure actuelle, tous les étrangers - à l'exception de ceux de Singapour, des Maldives et des Seychelles - doivent obtenir un visa préalable dans une ambassade sri-lankaise ou en ligne avant de se rendre dans le pays.
"Bien que l'organisation soit prête pour émettre des visas à l'arrivée pour les ressortissants de 39 pays, nous avons décidé pour l'instant de le suspendre en raison de la situation sécuritaire actuelle", a déclaré le ministre du Tourisme John Amaratunga dans un communiqué.
Les pays qui devaient bénéficier de cette exemption étaient principalement les nations européennes, les États-Unis, la Thaïlande et la Malaisie. La Chine, l'Inde ou les pays du Moyen-Orient ne figuraient pas sur la liste.
Les attaques-suicides, revendiquées par le groupe jihadiste État islamique (EI) et qui ont fait dimanche 359 morts et autour de 500 blessés, selon le dernier bilan officiel en date, ont donc mis un coup d'arrêt au projet.
"Les enquêtes ont révélé des liens étrangers avec les attaques et nous ne voulons pas que cette (exemption de visa) soit utilisée à mauvais escient", a ajouté le ministre du Tourisme.
Le tourisme, un secteur essentiel
Le Sri Lanka a accueilli un nombre record de 2,33 millions de touristes l'année dernière, faisant du secteur l'une des plus importantes sources de devises pour le pays de 21 millions d'habitants. L'Inde est le premier pourvoyeur de touristes au Sri Lanka, suivie de la Grande-Bretagne et de la Chine.
Les attentats du dimanche de Pâques, qui ont frappé des hôtels de luxe et des églises chrétiennes, pourraient dissuader de nombreux voyageurs de se rendre sur l'île et impacter durement le secteur touristique.
Le SETO, de nouveau réuni en cellule de crise, a fait savoir dans l'après-midi que les mesures prises à la suite des attentats étaient prolongées. Les clients en voyage à forfait, ayant un départ jusqu’au jeudi 2 mai inclus, ont donc le choix entre partir comme initialement prévu sachant qu’il est possible que certaines modifications de programme interviennent, reporter sans frais leur voyage au Sri Lanka selon le produit initialement réservé, ou reporter sans frais sur une autre destination (selon la programmation du TO).
Le SETO communiquera sur l’évolution de la situation locale le 30 avril pour les départs à compter du 3 mai.