
L’augmentation des frais nécessaires à la délivrance d’un visa touristique, initialement prévue dès le 1er mars, est finalement repoussée au 1er juillet.
Les ressortissants français ayant prévu de descendre la vallée du Nil ou de visiter les pyramides de Gizeh cette année ont encore quelques mois pour profiter du tarif actuel du visa touristique égyptien, fixé à 25 euros jusqu’au 1er juillet prochain.
D’après la nouvelle grille tarifaire publiée par le Consulat Général d’Égypte à Paris, ce dernier s’élèvera ensuite à 60 euros pour un visa à entrée unique, et à 80 euros pour un visa à entrées multiples.
Les autorités égyptiennes avaient annoncé cette hausse vendredi dernier, avec une échéance fixée dans un premier temps au 1er mars. D’après Rapide Visa, cette mesure a été reportée de quatre mois "après les plaintes d'agences de voyages locales."
Pour les visiteurs français, le visa d’entrée pour un séjour à vocation touristique en Égypte peut aujourd’hui s’obtenir en s’adressant avant le départ aux autorités consulaires du pays, ou à l’arrivée sur présentation du passeport ou de la carte d’identité.
De nouvelles mesures pour encourager le rebond de la fréquentation
L’Égypte étudie actuellement la mise en place d’un système de e-visa pour certaines nationalités afin de simplifier les démarches depuis certains marchés sources et ainsi assurer le retour de l’activité.
Pour rappel, le tourisme égyptien a particulièrement souffert de la dégradation de l’environnement sécuritaire dans la région. D’après le Ministère du Tourisme, la fréquentation touristique a chuté de -43% au cours de l’exercice 2016, passant de 9,3 en 2015 à 5,3 millions de visiteurs l'an dernier.
Les perspectives semblent néanmoins plus optimistes en ce début d’année. En décembre dernier, 551 600 touristes étrangers ont visité le pays, contre 440 000 l’année précédente, tandis que "la situation a été bien meilleure que les années précédentes" en janvier, selon la porte-parole du ministère du Tourisme Omaïma al-Husseini.
De son côté, la Banque Centrale égyptienne a annoncé il y a quelques semaines qu’elle allouerait cinq milliards de livres égyptiennes – l’équivalent de plus de 290 millions d’euros - à la modernisation d'hôtels, de sites touristiques et de navires de croisière sur le Nil.
Simon Thollot