La Catalogne se prépare à de nouvelles journées de colère après le blocage hier de l'aéroport de Barcelone par des milliers de militants indépendantistes.
Ça chauffe dans les rues de Barcelone. Depuis hier, la ville est en proie à différents blocages de la part de manifestants indépendantistes, qui s’élèvent contre la condamnation par la Cour suprême d'Espagne de neuf dirigeants catalans à des peines allant de 9 à 13 ans de prison pour la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.
L’aéroport a été pris pour cible hier après-midi, entraînant l’annulation de 110 vols, les équipages n'ayant pu parvenir au terminal. Des centaines de passagers ont dû passer la nuit à l'aéroport tandis que d’autres ont été contraints de quitter leurs véhicules sur l’autoroute pour rejoindre le terminal à pied avec leurs valises. A travers la région, dont le gouvernement est toujours contrôlé par les indépendantistes, des militants ont coupé des routes et des voies de chemin de fer.
Tout au long de la journée, et d’une partie de la nuit, les militants indépendantistes se sont affrontés avec les polices espagnoles et catalanes. Au total, 56 personnes ont été blessées.
Appel à la grève générale vendredi
Dans la soirée, des milliers de militants se sont rassemblés dans le centre de Barcelone pour une manifestation prévue depuis plusieurs jours, criant « Les rues seront toujours à nous ».
Ce matin, 45 vols ont encore été annulés, sur le millier prévu pour la journée. Plusieurs routes et voies ferrées sont encore coupées par des manifestants, dans l'attente de nouvelles instructions de la mystérieuse organisation "Tsunami démocratique" qui avait appelé hier au blocus de l'aéroport sur les réseaux sociaux et les messageries.
Des grèves d'étudiants et des marches de protestation sont prévues à travers la région à partir de mercredi avant une grève générale convoquée pour vendredi.